La pensée du rendement maximum, la réduction du nombre de journalistes et la suppression de titres de presse mettent en danger le pluralisme médiatique en Suisse. C’est pourquoi le Groupe socialiste aux Chambres fédérales plaide pour le passage d’une aide indirecte de la presse à des subventions directes, garantissant l’autonomie et l’indépendance de tous les médias. L’initiative « No Billag », qui vise à briser la SSR, est rejetée par le Groupe PS.

La crise que traversent les médias suisses s’est révélée être encore plus aigüe ces derniers jours. Le directeur général de Tamedia se défend de recevoir un salaire de 2,7 millions de francs alors que, dans le même temps, il annonce une réduction du nombre de places de journalistes et la fermeture d’autres titres en Suisse romande. Pendant ce temps, outre Sarine, les milliardaires UDC Christoph Blocher et Walter Frey veulent annexer le titre suisse alémanique « Blick » au travers d’un homme de paille.    

« L’acquisition de titres de presse par des milliardaires est une menace pour notre démocratie. Une presse libre et diversifiée agit comme un contre-pouvoir important. Il s’agit du quatrième pouvoir, qui constitue un pilier de la démocratie », rappelle le président du Groupe socialiste Roger Nordmann. « L’instrumentalisation politique et la pensée du rendement maximum menacent de détruire la qualité et la diversité journalistiques. »

Le Groupe socialiste est inquiet de cette néfaste évolution et a consigné ses principes de politique des médias dans un document de travail. Ce dernier propose d’instaurer des subventions directes du journalisme, tous genres confondus, en lieu et place des aides indirectes, afin de promouvoir des médias indépendants de qualité. De plus, le PS réaffirme sa volonté de voir un service public fort, qui saura remplir convenablement son mandat constitutionnel, et appelle à rejeter la dangereuse initiative « No Billag », qui a pour objectif de démanteler la SSR.

La refonte du domaine de l’asile

Puisqu’un OUI clair et net est sorti des urnes lors de la votation de juin 2016 sur l’asile, le PS va observer de près les avancées sur la refonte du domaine de l’asile. Ainsi, le Groupe socialiste a demandé des informations aux secrétaires d’Etat Mario Gattiker et Constantin Hruschka de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) sur l’état de la mise en œuvre. Le PS va être particulièrement attentif au fait que l’intégration soit prioritaire sur la répression et que l’accélération du traitement des dossiers ne se fasse pas au détriment de la justice et de l’humanité.   

07. mar 2017