Depuis l'introduction de la LAMal, les primes d'assurance-maladie et les franchises ont fortement augmenté, contrairement aux salaires et aux rentes. Les ménages en ressentent de plus en plus les effets. Selon la majorité bourgeoise au Parlement, les franchises devraient, dans un futur proche, être ajustées automatiquement en fonction de l'évolution des coûts de la santé. Les personnes assurées devraient donc assumer de plus en plus elles-mêmes ces coûts pour avoir accès aux soins de base. La direction du PS a décidé aujourd'hui d'organiser un référendum contre ce nouveau transfert des coûts sur le dos des patients.

« Ce sont surtout les assuré-e-s à faibles revenus, les personnes âgées et les malades chroniques qui paieraient au prix fort ces futurs ajustements de franchises. D'abord 50 francs, bientôt 500 francs et un jour 5000 francs ? », déclare Ada Marra, vice-présidente du PS Suisse et conseillère nationale (VD). « Le problème du renoncement aux soins risque également de s'aggraver : pour des raisons financières, les gens ne peuvent plus être traités à temps et reportent des traitements pourtant nécessaires. Cela pourrait entraîner de graves complications et amener, en fin de compte, à des coûts plus élevés. »

Le PS se bat pour s'assurer que les coûts de la santé soient financés équitablement et que l’accès aux soins reste garanti pour toutes et tous. C'est pourquoi, la semaine dernière, nous avons lancé l'initiative d'allègement des primes visant à limiter les primes d'assurance-maladie à 10 pourcent du revenu disponible. C’est aussi la raison pour laquelle le PS organisera un référendum contre l'augmentation des franchises si la majorité bourgeoise persiste dans ce sens lors de la session de printemps qui commence aujourd'hui.

04. mar 2019