Après la mort de George Floyd aux États-Unis, de nombreux rassemblements auront lieu cette fin de semaine dans plusieurs villes suisses en soutien au mouvement « Black Lives Matter ». Les manifestations se feront notamment sous la thématique du profilage racial – il s’agit de contrôles de police arbitraires effectués sur la base de l’apparence des personnes. Le PS Migrant-e-s, qui lutte contre le profilage racial depuis des années, estime qu’il est urgent d’agir.

« Le problème du racisme et du profilage racial n’est pas résolu en Suisse. Dans ce pays aussi, les personnes ayant une peau foncée sont plus souvent et plus grossièrement contrôlées par la police que les autres, et sont ainsi discriminées », explique Rose Lièvre Assamoi, déléguée du PS Migrant-e-s et députée au Grand Conseil de Neuchâtel. « Il est grand temps que le profilage racial soit interdit. Personne ne devrait être présumé suspect sur la seule base de sa couleur de peau. Ces contrôles sont perçus comme dégradants par les personnes concernées, et affaiblissent leur confiance dans la police. »

Le PS Migrant-e-s demande entre autres l’introduction d’un système de quittances. « Toute personne contrôlée par la police doit recevoir une quittance sur laquelle la raison et le résultat du contrôle sont mentionnés », précise Mike Kabongi, vice-président du PS Migrant-e-s suisse. Pour les personnes concernées par le profilage racial, des points de contacts indépendants et des services de médiation doivent être mis en place. Les programmes de formation et de sensibilisation destinés aux membres des forces de police sont également essentiels. « La Suisse a une marge de progression considérable en matière de profilage racial. Il faut agir maintenant ! 

12. juin 2020