Le Congrès du PS Suisse s’est ouvert ce matin à Thoune, avec plus de 500 représentant-e-s des sections, en provenance de toute les régions de Suisse. En plus des différents oratrices et orateurs qui se sont succédés à la tribune, parmi lesquels Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Christian Levrat, Jean Asselborn ou encore Olaf Scholz, les camarades réunis ont adopté un papier de position sur la démocratie économique.

C’est le conseiller fédéral socialiste Alain Berset, qui a ouvert les feux de ce Congrès de Thoune. En abordant les questions d’égalité salariale, de prévoyance vieillesse, de lutte contre la pauvreté. Il a rappelé l’engagement des valeurs socialistes au Conseil fédéral : « Nous ne parlons pas simplement de cohésion dans notre société, nous travaillons concrètement pour y parvenir. »

Olaf Scholz, maire de Hambourg et vice-président du SPD, a ensuite rappelé que « la libre circulation des personnes est l'un des plus grands acquis du continent européen ».

Dans un discours dénonçant avec force et conviction les populismes et nationalismes, Christian Levrat, président du PS Suisse, a expliqué que « si nous (ndlr : le PS) défendons l’Etat de droit face aux dérives du régime turc, et la démocratie face au parti communiste chinois, ce n’est pas au nom du christianisme, mais au nom de l’humanité ». Il a ensuite lancé le débat sur la démocratie économique, en précisant que « les gens veulent prendre leur destin en main, et ils en ont bien le droit ».

Le débat tant attendu sur le papier de position relatif à la démocratie économique s’est ouvert et tenu, comme le veut la tradition socialiste, dans le respect des idées et visions de tout un chacun. L’exercice de démocratie interne au Parti a permis d’entrer en matière sur ce papier par 375 contre 59 voix. Le PS s’engagera donc pour une meilleure représentativité et un pouvoir accru de codécision des travailleuses et travailleurs.

Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale socialiste, a abordé la question de l’asile, notamment en rappelant que « ce n'est qu'en regardant au-delà des murs et des frontières que l'on peut faire changer les choses ».

Enfin, Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et de l'Asile du Luxembourg, a plaidé en faveur d’une intensification des relations entre l’UE et la Suisse.

Les débats se poursuivront, demain dimanche, notamment avec l’élection de la Présidence du PS Suisse, la question européenne, les réformes internes avec le projet « Futur PS » et les recommandations de vote pour les objets de votations du 12 février prochain.

03. déc 2016