Le rejet clair de la loi sur l’identité électronique est un vote fort en faveur du service public : une majorité de l’électorat souhaite que l’identité électronique ne puisse être délivrée que par le secteur public, comme le demande le PS depuis le départ. Pour que les choses progressent vers une identification électronique fiable, il faut maintenant créer rapidement les bases juridiques d’une identification électronique gérée par l'État.

« L’E-ID ne doit pas être laissée aux mains de sociétés privées comme les grandes banques et les compagnies d’assurance. Les gens ont besoin de la protection et de la sécurité de leurs données », déclare Baptiste Hurni, conseiller national (NE). « C’est pourquoi le PS est prêt à aller de l’avant. La semaine prochaine, nous allons déposer une motion largement soutenue au Parlement pour demander au Conseil fédéral de créer la base juridique d’une E-ID en mains publiques ».

Le PS demande une loi sur le commerce extérieur

En outre, la population a dit aujourd'hui oui à un accord de libre-échange qui présente des lacunes importantes. Par exemple, les critères de durabilité ne pourront pas être correctement mis en œuvre et contrôlés. « Le PS va accompagner de manière critique la mise en œuvre de l'accord et exiger le respect des critères de durabilité », déclare la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz (VD). « En Suisse, nous avons besoin de contrôles et de sanctions efficaces dans la mise en œuvre des accords de libre-échange. La responsabilité première incombe au Seco. »

Le PS demande donc une loi qui réglemente les principes et les procédures selon lesquels les accords commerciaux seront conclus à l'avenir. « De cette façon, la protection des personnes et de l'environnement ainsi que le respect des contrats par les États partenaires pourront être améliorés et les entreprises pourront être davantage tenues responsables », poursuit Brigitte Crottaz. « Sans le PS, il n'y aura pas de majorité à l'avenir pour des accords de libre-échange qui n'incluraient pas au moins les normes de durabilité prévues dans l'accord avec l'Indonésie. »

La politique symbolique ne résout pas les vrais problèmes

Le oui à l’initiative anti-burqa relève de la plus pure politique symbolique. En Suisse, une trentaine de femmes ne seront plus autorisées à porter un niqab en public. « Les vrais problèmes tels que le sexisme, le racisme ou la violence ne seront pas résolus », déclare Ada Marra, conseillère nationale (VD) et vice-présidente du PS Suisse. « L’interdiction de la burqa n’empêche pas non plus la radicalisation religieuse, bien au contraire, et ne fait certainement rien pour promouvoir l’égalité. »

Il est ridicule que l'UDC ait joué le rôle de « sauveuse des femmes » durant la campagne de votation – ce même parti qui ne considérait pas le viol conjugal comme un problème, nie encore et toujours l’inégalité salariale et s'oppose à toute amélioration de la situation des femmes dans ce pays comme sur le plan international. « L’acceptation en votation de l’initiative anti-burqa envoie un signal inquiétant à toutes les minorités, et pas seulement aux musulmanes et aux musulmans », poursuit Ada Marra. « Malgré le oui, le PS continuera à défendre les droits des quelque 400 000 musulmanes et musulmans vivant en Suisse. »

07. mar 2021