L’échec dans l’obtention de la majorité des cantons de l’initiative pour des multinationales responsables est très décevant pour le PS. Malgré cela, la moitié du corps électoral exige que les grandes multinationales suisses cessent de s’en tirer à bon compte lorsqu’elles violent les droits humains à l’étranger ou détruisent l’environnement. Pour le PS, les choses sont claires : le rejet du jour reste un signal à l’attention des multinationales ; aucun blanc-seing ne sera toléré. Elles doivent ainsi assumer leurs responsabilités.

« Même si les entreprises n’auront, à l’avenir, qu’à livrer des brochures en papier glacé sur leur conduite des affaires, nous continuerons à les surveiller de près et à les évaluer à l’aune de leurs promesses de campagne », déclare Mattea Meyer, coprésidente du PS Suisse. Le fort soutien populaire démontre que le PS a raison dans sa lutte contre les excès des entreprises, toujours sans conséquences en l’état. « La campagne de l’initiative a sensibilisé de larges pans de la population aux lacunes existantes en matière de responsabilité. Ce combat continue, maintenant plus que jamais. »
 
Il est également très regrettable que l’initiative « contre le financement du commerce de guerre » ait été rejetée. « Cela aurait contribué à un monde plus pacifique », déclare Cédric Wermuth, coprésident du PS Suisse. « L’argent provenant de Suisse va continuer à financer les guerres de ce monde. Pas étonnant que de plus en plus de gens soient obligés de fuir les zones de guerre. Ainsi, le PS ne sourcille pas : il soutient l’« initiative de rectification », qui exige qu’aucun matériel de guerre ne soit exporté de Suisse vers des pays impliqués dans des conflits armés ou qui violent systématiquement et gravement les droits humains.

29. nov 2020