Grâce aux accords Schengen/Dublin, l’économie nationale suisse profite de 4,7 à 10,7 milliards de francs supplémentaires. À l’inverse, les surcoûts relativement faibles engendrés par l’association à l’espace Schengen s’élèvent en moyenne à 220 millions. Le bilan qu’en tire le Conseil fédéral est sans équivoque : l’association de la Suisse à l’espace Schengen-Dublin apporte d’énormes avantages économiques et financiers.
Les attaques permanentes de la droite contre cet accord ne cessent pas pour autant. Le référendum annoncé par le lobby des armes à feu contre le durcissement de la loi sur le port d’armes est disproportionné face aux dégâts économiques et financiers que causerait un retrait de l’accord Schengen/Dublin. La nouvelle législation sur les armes prévoit de restreindre l’accès aux armes à feu semi-automatiques au niveau européen. Ce projet de révision vise à préserver des vies humaines. C’est pourquoi le PS exige que l’on continue sur cette voie, dans l’intérêt de notre sécurité à toutes et à tous.
Si d’aventure ce référendum venait à être accepté, la Suisse se verrait alors automatiquement exclue de l’espace Schengen, dans un délai de 6 mois. « Ce qui signifierait pour la Suisse des dizaines de milliards des pertes! » s’exclame le conseiller national (GE) Carlo Sommaruga. Il ajoute : « L’exclusion de la Suisse serait également une punition pour celles et ceux ayant obtenu un visa pour tout l’espace Schengen. Ils ne pourraient plus dès lors venir en Suisse. » Le conseiller national (JU) Pierre-Alain Fridez ajoute : « La Suisse se verrait en outre ravalée au rang de frontière extérieure de l’espace Schengen, ce qui implique le retour des contrôles aux frontières ; la libre circulation des personnes comme celle des marchandises serait ainsi entravée sur tout le continent, ce qui pourrait se révéler extrêmement dommageable pour le secteur touristique. »