Bien que l’association faîtière Santésuisse s’attende à une hausse des coûts de la santé de 3 % en 2019, et prévienne d’une nouvelle augmentation des primes, les assureurs maladie se surpassent en matière de stratégie marketing, juste avant l’annonce des primes. Les caisses promettent des rabais, des ristournes et une baisse des primes. La population, pour qui le thème de la santé est brûlant, a droit à la vérité. C’est pourquoi le Groupe socialiste aux Chambres fédérales demande au Conseil fédéral, dans une interpellation urgente, de prendre position sur l’inacceptable « coup de comm » des caisses-maladie.

« Si certaines des plus grandes caisses-maladie promettent une baisse des primes et des remboursements au moment même où les primes pour 2020 sont sur le point d’être annoncées, ce n’est pas un hasard, mais du pur marketing », déclare Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). « Depuis des années, les caisses-maladie détiennent des milliards de francs, qui appartiennent aux personnes assurées. C’est pourquoi nous exigeons un moratoire immédiat sur les primes. Tant que leurs réserves ne seront pas réduites, les caisses-maladie ne seront plus autorisées à augmenter les primes. »

De nombreux parlementaires de droite sont employés par les caisses. Depuis des années, le lobby des assurances joue de toute son influence sur la politique de la santé, au détriment des assuré-e-s. Le PS, en revanche, a toujours défendu les intérêts de ces derniers, et continue à le faire. Il dénonce l’insuffisance des réductions individuelles de primes et se bat avec l’initiative d’allègement des primes, pour qu’aucun ménage n’ait à consacrer plus de 10 % de son revenu disponible aux primes. « Alors que la population est aux prises avec une augmentation constante des primes, les dirigeantes et dirigeants des plus grandes assurances gagnent entre 500 000 francs et 800 000 francs par an », explique encore Valérie Piller Carrard. « C’est une vraie gifle pour toutes et tous les assuré-e-s. » 

10. sep 2019