Selon le dernier sondage de l’institut Gfs, les résultats des votations du 30 novembre sont encore incertains. Si les personnes encore indécises sur la question de l’abolition des forfaits fiscaux choisissent de faire confiance à leur sens de justice et non aux menaces des opposants, l’initiative peut encore l’emporter. Quant à l’initiative Ecopop, elle semble avoir moins de soutien. Toutefois, le PS refuse de se relâcher prématurément et continuera à mobiliser jusqu’à la dernière minute en faveur d’un NON clair.

Il est encore difficile de prévoir le résultat de l’initiative pour l’abolition des forfaits fiscaux. Une chose reste cependant certaine : l’abolition des forfaits fiscaux n’entrainera pas de problèmes financiers. Au contraire, elle aura des conséquences positives. Comme l’a annoncé la ville de Zurich hier, ses recettes fiscales liées aux anciens forfaitaires ont augmenté de 63% - soit de 6,8 à 11,1 millions de francs. Quant à la commune d’Epalinges (VD), le départ du multimillionnaire Ingvar Kamprad, qui ne payait que 45'000 francs d’impôts, sera compensé sans occasionner de pertes fiscales.

Le PS se préoccupe du soutien croissant dont bénéficie l’initiative Ecopop. L’initiative présente une conception étrange et égoïste de la protection de l’environnement: les gens du Sud qui consomment beaucoup moins de ressources par habitant que nous, devraient tirer un trait sur la migration et baisser leurs taux de fécondité, tout ça pour que les Suisses puissent maintenir un niveau de vie exubérant. Ecopop ne résout aucun problème : il ne crée pas d’emplois, ne construit pas d’appartements et ne forme pas de main-d’œuvre qualifiée. La Suisse n’a pas besoin de limiter sa population, mais elle doit assurer un meilleur aménagement du territoire, de meilleures formations, de bons emplois et un système de transport public plus efficace.

Finalement le PS se réjouit de constater que l’initiative sur l’or sera probablement rejetée. La Banque nationale a largement contribué à la résistance de la Suisse face à la crise financière. L’obliger à augmenter son stock d’or serait se tirer une balle dans le pied. De plus, il est inacceptable que la campagne des initiants soit en partie financée par des spéculateurs financiers étrangers qui espèrent voir le prix de l’or augmenter. 

19. nov 2014