Après que le Conseil fédéral a renoncé à un contre-projet à l’initiative RASA, les chances d’en voir naître un sont désormais infimes. Sur le principe, le PS reste ouvert à un contre-projet. Si tel ne devait pas être le cas, un retrait de l’initiative serait perçu, du point de vue du PS Suisse, comme une issue logique. L’objectif de RASA, à savoir le sauvetage des bilatérales suite à l’initiative contre l’immigration de masse de l’UDC, est atteint, puisqu’aucun référendum n’a abouti contre le projet de mise en œuvre du Parlement.

L’initiative RASA, lancée suite à l’acceptation de toute justesse de l’initiative contre l’immigration de masse de l’UDC, fut d’une grande utilité. Elle joua un rôle de filet de sécurité, au cas où la mise en œuvre de l’initiative aurait conduit à la fin des accords bilatéraux. Vu que le Parlement l’a appliquée sans mettre en danger les accords bilatéraux et que l’UDC a renoncé à un référendum, ce danger est définitivement écarté. L’initiative RASA a ainsi atteint son objectif. Les chances d’obtenir un contre-projet tendant vers zéro, un retrait de l’initiative serait indiqué.

Sur le fond, le PS Suisse demeure ouvert, au cas où le Parlement souhaiterait adopter un contre-projet. Un tel objet ne doit toutefois pas simplement « réparer » la Constitution, mais continuer à la développer, avec un accent particulier mis sur les bonnes relations avec l’UE. Le PS Suisse ne soutiendra pas un pur exercice alibi, ne proposant aucune avancée concrète, tel qu’il l’a déjà annoncé lors de la procédure de consultation.

Si l’initiative RASA devait un jour arriver en votation sans contre-projet, la Présidence du PS Suisse se prononcera en faveur d’un NON. 

26. avr 2017