Le PS salue la décision du Conseil fédéral visant à limiter les taux maximaux d’intérêt pour les crédits à la consommation. Pour Jacques-André Maire (NE), « les crédits à la consommation avec taux d’intérêt à deux chiffres conduisent bien trop souvent à du surendettement. A court terme, les personnes concernées se retrouvent dans un goulot d’étranglement et un endettement important à long terme, avec tout le cortège de problèmes privés, humains et économiques que cela entraîne ». La Confédération a donc pour mandat légal de diminuer le risque de surendettement. La baisse des plus hauts taux d’intérêt des crédits à la consommation répond ainsi à ce mandat.

Jusqu’à présent, l’ordonnance de la Loi sur le crédit à la consommation (LCC) définissait le taux maximal d’intérêt à 15% au maximum. Dans le contexte actuel de baisse des taux d’intérêt, de tels volumes ne correspondent plus à aucune réalité. Le PS trouve donc judicieux que le Conseil fédéral ait lié le nouveau taux maximal d’intérêt possible au triple du taux Libor à trois mois, que la Banque nationale suisse (BNS) utilise également comme taux de référence pour la politique monétaire.

Selon ce taux de référence, le taux maximal d’intérêt pour les crédits à la consommation ne devrait pas excéder le 10%, donc clairement plus bas que le taux jusqu’alors pratiqué de 15%. Cela semble cohérent, sachant que le taux actuel est négatif.

Des écarts de taux faibles empêchent les instituts de crédits de pratiquer trop facilement des calculs mixtes visant à définir les « bons » et les « mauvais » risques. Jusqu’à présent même des débiteurs ayant une mauvaise solvabilité et n’ayant quasiment aucune chance de rembourser les crédits contractés restaient malgré tout attractifs. Le risque de surendettement des personnes seules, mais également des jeunes et familles, est donc aujourd’hui diminué de manière significative. 

11. déc 2015