Des milliers de personnes qui ne gagnent pas leur salaire dans le cadre d’une relation de travail traditionnelle sont encore touchées très directement par la crise du coronavirus. Il faut donc se réjouir que la Commission de l’économie du Conseil national (CER-N) soutienne la préoccupation du PS, déjà exprimée lors de la session d’été, et demande au Conseil fédéral d’étendre l’indemnisation des indépendants et le droit aux allocations pour les chômeurs. En outre, le PS exige que celles et ceux qui profitent de la crise soient taxés en conséquence.

« Le fait que le Conseil fédéral veuille suspendre prématurément les mesures visant à prévenir le chômage et les faillites d’entreprises est une source de grande inquiétude pour nous », déclare le conseiller national (VD) Samuel Bendahan. « Parmi les personnes concernées, on compte les propriétaires de TPE, les très petites entreprises, et de PME, ainsi que des milliers de travailleurs et travailleuses indépendants du secteur culturel, qui ont perdu d’innombrables contrats en raison de l’interdiction des manifestations. »
 
Le PS demande donc au Conseil fédéral de poursuivre les mesures de soutien suivantes au moins jusqu’à la session d’automne 2020 de l’Assemblée fédérale : les travailleurs et travailleuses indépendants qui sont directement et indirectement concernés devraient continuer à avoir droit aux prestations au-delà du 16 mai 2020. Les personnes qui occupent une position similaire à celle des employeurs ainsi que les apprentis et les employé-e-s temporaires et de garde devraient continuer à avoir droit à une indemnité de chômage partiel. « Ce sont les mesures les moins chères et les plus efficaces pour stabiliser l’économie et le cycle économique et pour prévenir les faillites et le chômage », note encore le Vaudois.
 
En outre, la période pour laquelle l’indemnité de chômage partiel est versée doit être prolongée. Dans le cas des prestations de l’assurance chômage, des mesures sont également nécessaires pour éviter les déductions fiscales et les cas de situations sociales difficiles.
 
Taxer équitablement les géants de l’Internet
 
Pendant ce temps, les grandes entreprises numériques étrangères, telles qu’Amazon, Google ou encore Netflix ont massivement profité de la crise de Corona. « Ceux-ci devraient enfin être taxés pour leurs activités en Suisse », déclare Samuel Bendahan. Son initiative parlementaire demande l’introduction d’un prélèvement sur le chiffre d’affaires généré en Suisse par les géants de l’Internet, dont les bénéfices générés en Suisse ne sont pas imposés.

23. juin 2020