« Bien sûr, les États-Unis poursuivent aussi leur propre agenda », estime le conseiller aux États Carlo Sommaruga (GE). « Mais la critique est malheureusement aussi justifiée : les lois suisses contre le blanchiment d'argent sont insuffisantes. Et ce qui pourrait être entrepris n'est que timidement mis en œuvre. Cela ne peut pas continuer. Nous demandons sans équivoque au conseiller fédéral Parmelin d’agir, enfin ! » C'est pour cette raison le PS Suisse a déposé il y a plusieurs semaines déjà une plainte auprès de l’autorité de surveillance du SECO. Celle-ci est restée sans réponse à ce jour.
« Deux mesures doivent être prises rapidement », ajoute le conseiller national Baptiste Hurni (NE). « Premièrement, la Suisse a besoin d'un registre des ayants droit économiques accessible au public et, deuxièmement, nous devons combler les immenses lacunes de la Loi sur le blanchiment d'argent, en particulier en ce qui concerne l’assujettissement des conseillères et conseillers financiers (fiduciaires et avocat-es d’affaires avec activité de conseil) à cette loi par une nouvelle révision. L’époque de l’irresponsabilité organisée et de l’opacité comme modèles d’affaires doit être définitivement close. » C’est dans ce sens qu’a été déposée par le PS Suisse la motion 21.4396 de Baptiste Hurni « Pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, il faut introduire un registre des ayants droit économiques des personnes morales et des trusts ». Le PS Suisse s’est également battu au Parlement pour que les conseillères et conseillers financiers soient soumis-es à la Loi sur le blanchiment d’argent.
Communiqué de presse du PS Suisse du 6 mai 2022
Mettre fin au laisser-faire coupable : Guy Parmelin doit agir !
La Suisse est de plus en plus sous pression internationale en raison de son laxisme dans l'application des sanctions contre les oligarques russes. Depuis le début de la guerre, le PS Suisse exige une application stricte des sanctions internationales afin de mettre un terme au financement de la guerre par notre pays. L'inaction et l'irresponsabilité organisées et persistantes, notamment au sein du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et du conseiller fédéral responsable Guy Parmelin, deviennent un sérieux problème.
06. mai 2022