Les récentes révélations de magouilles comptables de la Poste démontrent la nécessité d’actions et des mesures immédiates dans le domaine du service public. Pour Mathias Reynard, conseiller national (VS), « le monde politique doit à nouveau être actif auprès des anciennes régies et leur rappeler leur mission première ! Il n’est pas admissible que celles-ci placent la rentabilité au centre de leurs activités, aux dépens de l’intérêt public ».

En Suisse, nous sommes fiers de nos services publics. Ils officient dans des domaines tels que la mobilité, l’information ou encore la communication, afin de garantir un service universel aux quatre coins du pays. C’est pourquoi les entreprises de service public, proche de la Confédération, doivent être guidées prioritairement dans un esprit d’intérêt public et de satisfaction de sa clientèle. Les récents événements qui ont secoué la Poste ont démontré que certaines de ces entreprises ont complètement oublié leur mission première. C’est pourquoi le Groupe socialiste entend intervenir et, en ce sens, déposera une interpellation urgente.

Il faut faire une lumière totale sur l’actuel scandale liée à la Poste. Le PS exige que le Conseil fédéral mette tout en œuvre, afin de conduire à plus de transparence et de clarté pour que de tels agissements ne puissent se reproduire à l’avenir. Des domaines tels que CarPostal ou le réseau postal universel, qui assument clairement des tâches de service public, doivent impérativement sortir d’une logique de pure rentabilité et de gains financiers. Il est ainsi nécessaire de garantir que les facturations internes ne conduisent pas, par exemple, à des pertes supplémentaires fictives dans le domaine du réseau postal, « justifiant » ainsi des fermetures d’offices de poste, comme cela fut déjà le cas par le passé.

Le Conseil fédéral sera appelé à démontrer, la manière dont il entend réorienter le mandat de service public de la Poste et de ses objectifs stratégiques. Pour Jacques-André Maire, conseiller national (NE), « cette approche doit être renforcée, notamment auprès de la Présidence du conseil d’administration et de la direction de l’entreprise. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’empêcher que les révélations de ces dernières semaines ne se reproduisent ». 

27. fév 2018