Au moyen d’une initiative populaire, le PDC veut inscrire dans la Constitution une définition du mariage qui se résume exclusivement à « l’union d’un homme et d’une femme ». Cette définition conservatrice du mariage interdit donc aux couples de même sexe de se marier. De plus, le projet tel que proposé empêcherait la possibilité d’instaurer un système d’imposition individuelle. Le PS salue donc l’acceptation de contre-projet direct par le Conseil national. Celui-ci permet d’éliminer la pénalisation fiscale du mariage, sans discriminer les couples de même sexe et sans bloquer la possibilité d’instaurer un système d’imposition individuelle des conjoints. Le contre-projet ouvre également la voie à un retrait de l’initiative.

Au Conseil national, le PS a rejeté aujourd’hui l’initiative  « Pour le couple et la famille - Non à la pénalisation du mariage »,  lancée par le PDC et a soutenu à la place le contre-projet direct. « Le contre-projet répond à l’objectif le plus important de l’initiative qui consiste à supprimer la pénalisation fiscale du mariage », explique le conseiller national (NE) Jacques-André Maire. Il a cependant l’avantage de ne pas inclure une idéologie conservatrice, comme le fait l’initiative. Une initiative qui discrimine des centaines de milliers de couples de même sexe est intolérable pour le PS. De plus, le contre-projet laisse la voie ouverte à un système d’imposition individuelle, qui serait la manière la plus simple et la plus équitable d’éliminer la pénalisation fiscale du mariage.

Vu que le contre-projet répond à l’objectif principal de l’initiative, le PDC devrait éviter les chicaneries inutiles et retirer son initiative. Si l’initiative n’est pas retirée, le PS soutiendra le contre-projet et combattra avec fermeté l’initiative.

10. déc 2014