La suppression de places de travail prévue au sein de l’ATS n’est que l’un des nombreux exemples des menaces qui pèsent actuellement sur notre panorama médiatique. Nous assistons ces temps à de plus en plus de fusions contraintes, accompagnées de suppressions d’emplois. Il est grand temps que le monde politique prenne plus fortement conscience de ses responsabilités et instaure des conditions-cadres à même de préserver un paysage médiatique aussi varié que possible. Le PS prend cet objectif vraiment très au sérieux lors de la session préparatoire du Groupe socialiste aux Chambres fédérales, le Parti a adopté une motion au nom du Groupe, contenant des exigences claires. En conséquence de quoi une résolution du Comité directeur sur ce thème sera discutée et adoptée lors de l’Assemblée des délégué-e-s du 24 février prochain.

Les événements liés à la suppression de postes au sein de l’ATS sont un signal d’alarme adressé au monde politique : il lui faut prendre des mesures en urgence ! Les auditions menées aujourd’hui lors de la séance du Groupe confirment la nécessité de prendre des mesures. Ainsi, les élu-e-s fédéraux ont pu échanger avec deux représentants de l’ATS et son directeur, Markus Schwab. « Il faut que l’ATS modifie sa structure organisationnelle, si nous voulons qu’elle puisse continuer à assurer, voire à développer un service public de grande qualité et éviter des suppressions de postes. La Confédération doit s’impliquer et poser des conditions sans équivoque », exige ainsi Jacques-André Maire, conseiller national (NE).

Avec la motion adoptée aujourd’hui, le PS exige une modification de la législation actuelle, permettant une participation financière de la part de la Confédération, tout en continuant à garantir l’indépendance de l’ATS vis-à-vis de l’État. Un plan B pourrait être d’examiner la création d’une agence nationale d’information à but non lucratif, avec participation financière de la Confédération. La résolution que le Comité directeur proposera lors de l’Assemblée des délégué-e-s du 24 février contient des exigences similaires : le financement direct et transversal de la presse, via une fondation ou un autre organe analogue, tout en garantissant son indépendance ; la transparence sur l’identité des propriétaires de parts dans les sociétés de médias ; la garantie de bonnes conditions de travail dans le secteur médiatique, avec l’introduction d’une convention collective de travail (CCT), et la participation financière de la Confédération en faveur d’une agence de presse nationale.

« Il est vital pour notre démocratie de conserver un paysage médiatique d’une grande diversité et de qualité » poursuit Jacques-André Maire. « Les suppressions de postes envisagées aussi bien au sein de l’ATS que dans d’autres titres de presse, les fusions toujours plus nombreuses de journaux, la vente de 25 journaux gratuits à Christoph Blocher et le panorama médiatique rétrécissant comme peau de chagrin sont la preuve éclatante de la nécessité d’agir rapidement, afin de pouvoir garantir une couverture médiatique indispensable dans toutes les parties du pays et mettre un terme à la spirale de disparition de nos médias. »

16. fév 2018