La mondialisation et la numérisation modifient rapidement l’économie mondiale, et le réchauffement climatique impose de sortir urgemment du dilemme de la croissance. Afin de relever les grands défis économiques de notre époque, le PS exige un changement de paradigme. Dans le projet du nouveau concept économique, qui sera discuté et adopté lors du Congrès du PS Suisse de décembre, le parti présente ses idées de réforme pour les dix prochaines années.

La mondialisation et la numérisation modifient rapidement l’économie mondiale, et le réchauffement climatique impose de sortir urgemment du dilemme de la croissance. Afin de relever les grands défis économiques de notre époque, le PS exige un changement de paradigme. Dans le projet du nouveau concept économique, qui sera discuté et adopté lors du Congrès du PS Suisse de décembre, le parti présente ses idées de réforme pour les dix prochaines années.

« La Suisse peut mener une politique économique réussie, si elle se concentre sur ses points forts », déclare Beat Jans, vice-président du PS Suisse. Il s’agit notamment de services communautaires pionniers, d’une collectivité forte dotée d’un service public de qualité, d’un partenariat social fonctionnel et d’un engagement international. « Nous voulons les conditions-cadres d’une économie durable et axée sur les besoins », déclare encore Roger Nordmann, président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales.

Ces dernières années, il y a eu une redistribution mondiale des richesses des travailleurs vers les possédants. La main-d’œuvre a été accablée, le capital a été soulagé. Un changement urgent de cap s’impose : «Les gains de productivité doivent être répartis plus équitablement, les faibles revenus augmentés, les cadeaux fiscaux pour les actionnaires et les entrepreneurs abolis, le temps de travail réduit et la codécision renforcée », déclare encore Roger Nordmann.

Comme le changement technologique est accéléré par la numérisation et l’automatisation, les gens doivent acquérir les compétences nécessaires pour aider à façonner ce changement. « L’éducation et la formation continue jouent ici un rôle central », précise Beat Jans. « En matière d’emploi rémunéré et de soins, nous exigeons enfin l’égalité. Nous nous battons pour un filet de sécurité sociale efficace qui ne laissera personne au bord du chemin. »

La gestion des conséquences écologiques de l’activité économique humaine est également au centre des préoccupations du PS. Pour cette raison, la politique économique du PS est basée sur le principe de durabilité. « Nous devons surmonter, en particulier, notre dépendance à l’énergie fossile », déclare Roger Nordmann. La Suisse devrait être climatiquement neutre d’ici 2050 au plus tard.

Le concept économique est développé dans le cadre d’un processus démocratique, incluant la base du parti. Il sera discuté et adopté lors du Congrès de deux jours du parti PS à Brugg Windisch (AG), les 1er et 2 décembre. Depuis le 8 août, les quelque 700 sections et Partis cantonaux peuvent déposer des amendements dans un premier temps. Une version révisée du document, basée sur ces propositions, sera ensuite présentée aux délégué-e-s en vue du Congrès de décembre.

10. aoû 2018