Les entreprises liées à la Confédération peinent à mettre du personnel de langue française, italienne ou romanche dans les directions des différentes entités. Helvetia Latina s’est chargée de la thématique et son président a récemment déposé une interpellation.
A considérer la composition des directions de plusieurs grandes entreprises dans lesquelles la Confédération est l’actionnaire unique ou majoritaire, on ne peut être que surpris, voire choqué que les Latins y soient très peu nombreux, voire totalement absents. Il en est malheureusement de même en ce qui concerne les femmes.
A titre d’exemple, on peut citer :
- Swisscom : la direction du groupe est composée de 7 hommes, tous de langue maternelle allemande.
- La direction du Groupe Poste qui comprend 2 femmes – dont l’une est au moins bilingue.
- Car Postal dont la direction est composée de 9 hommes, tous alémaniques.
Dès lors, le président d’Helvetia Latina, le Conseiller national Jacques-André Maire (PS/NE) demande au Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes :
- Est-il bien conscient de cette situation ?
- Cet état de fait ne lui semble-t-il pas violer les principes d’une juste représentation des communautés linguistiques et des sexes dans les différents niveaux hiérarchiques des entreprises fédérales ?
- Est-il d’avis, avec les responsables de ces entités de service public, que les personnes ayant les compétences requises ne peuvent être recrutées pratiquement que parmi les hommes alémaniques ?
- Envisage-t-il d’user de son influence d’actionnaire majoritaire pour faire changer ces situations problématiques et difficilement admissibles ?
28. sep 2017