Trois milliards de francs – En 2018, le bouclement des comptes de la Confédération se conclut une fois de plus par un excédent colossal. Cette somme peut en réjouir certains, mais elle ne traduit en réalité qu’une succession de mauvais calculs et de défaillances du système. Chaque année, la gestion des finances publiques est critiquée afin de justifier de nouvelles économies, soi-disant nécessaires en vertu du frein à l’endettement. Au final, c’est un excédent d’un milliard de francs qui est affecté de façon improductive à la réduction de la dette au lieu d’être investi dans des projets ambitieux de service public.

« Cette année encore, le ministre des finances s’est trompé dans ses calculs pour un montant de 2,7 milliards de francs. Cet écart est totalement insensé », déclare le conseiller national (VD) Samuel Bendahan. Volontairement revues à la baisse, ces estimations sont instrumentalisées pour empêcher des réformes urgentes et mettre en œuvre des mesures de démantèlement. « Cette politique d’austérité se fait sur le dos de la population, car elle mène à une réduction des services offerts aux citoyennes et citoyens. De plus, comme il en ressort des discussions de l’administration fédérale des finances, notre économie génère chaque année un milliard d’excédents, et ce de manière quasi systématique. Les finances publiques sont stables depuis longtemps. Le frein à l’endettement doit donc enfin être ajusté et assoupli. »

Le PS demande d’en finir avec ces mauvaises estimations systématiques. Les fonds disponibles doivent être investis de manière plus intelligente. « Notre devoir envers les contribuables est d’investir les fonds fédéraux de manière sensée, orientée vers l’avenir plutôt que de les investir dans un remboursement inutile de la dette ou de proposer des cadeaux fiscaux pour les super-riches», déclare encore l’élu vaudois. Intégration professionnelle des personnes de plus de 50 ans, réduction des primes d’assurance-maladie, mise en œuvre de la transition énergétique ou renforcement des prestations sociales – les besoins en investissements ne manquent pourtant pas ! 

13. fév 2019