Le Conseil fédéral ouvre un « parapluie de secours » pour les entreprises d'électricité. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il serait irresponsable de ne pas se préparer à des scénarios d'urgence sur le marché de l'électricité. Le PS Suisse aurait pu imaginer des conditions plus strictes pour le soutien en cas de crise. Dans la mesure où le Conseil fédéral est allé dans leur sens, les groupes énergétiques et les cantons sont d'autant plus tenus d'accepter l'offre conciliante du Conseil fédéral : ils doivent tendre la main et attraper la bouée de sauvetage qui leur est lancée. Ceux qui hésitent encore à le faire devront en assumer les conséquences.

Pour le PS Suisse, il est inconcevable que les groupes énergétiques et les cantons s'opposent à l'affaiblissement des conditions de participation au plan de sauvetage. Le fait que des entreprises concernée et des cantons ne soient pas prêts, même maintenant, à contribuer à garantir la sécurité énergétique en Suisse en cas de crise est un scandale. Ils exposent ainsi la Suisse et son économie à un dangereux risque. Il serait inacceptable que les coûts d'un effondrement de l'approvisionnement énergétique soient entièrement à la charge de la population.
 
Dans la situation actuelle, les prestations de soutien aux entreprises électriques d'importance systémique sont une offre généreuse de la Confédération. Mais il est également essentiel que nous garantissions la sécurité de l'approvisionnement de la Suisse à moyen et à long terme. Nous y parviendrons en faisant avancer le tournant énergétique et en nous libérant de notre dépendance aux énergies fossiles. Cela n'est pas seulement judicieux du point de vue de la politique énergétique et climatique, mais aussi du point de vue de la politique de sécurité, comme la guerre en Ukraine nous le montre chaque jour depuis plusieurs mois.  

18. mai 2022