Le Conseil fédéral a publié aujourd’hui son message relatif à la Loi fédérale sur l'augmentation des déductions fiscales pour les primes d'assurance-maladie obligatoire et d'assurance-accidents, en réponse à une motion déposée au Parlement fédéral. Celle-ci demandait de compenser l’explosion des primes d’assurance-maladie par une augmentation des déductions forfaitaires pour l’impôt fédéral direct. Le PS Suisse rejette ces adaptations législatives inefficaces, contre-productives et loin d’atteindre leur but. 

« Nous partageons évidemment le constat selon lequel l’augmentation constante des primes d’assurance maladie durant les dernières années grève le pouvoir d’achat de la population », commente le conseiller national et vice-président du PS Suisse Samuel Bendahan (VD). « Mais la solution envisagée est absurde : environ la moitié de la population ne paie pas d’impôt fédéral direct. Augmenter les déductions ne profiterait donc qu’aux personnes les plus aisées, en plus de priver les caisses de l’État de 400 millions de francs par année. » En 2020 déjà, le peuple a montré à une très forte majorité qu’il ne voulait pas augmenter les déductions sur l’impôt fédéral direct. 
 
Pour le PS Suisse, c’est une évidence : lorsque l’argent manque dans les caisses, c’est la population qui en paie le prix. Face à la problématique de la charge des primes d’assurance-maladie, le PS Suisse a déposé son initiative d’allègement des primes, qui demande que celles-ci n’excèdent pas 10 % du revenu disponible des ménages. « Un contre-projet prometteur a pu être trouvé lors de la dernière session parlementaire. Face à l’inflation actuelle, nous devons avant tout aider les bas et moyens revenus, et non pas permettre de nouvelles déductions fiscales aux plus aisé-es », conclut Samuel Bendahan.

22. juin 2022