Comme l’exprime clairement le programme du Parti : « pour le PS, la formation fait partie intégrante du service public. Chacun-e doit pouvoir accéder librement à la formation tout au long de sa vie. » Le Conseil national a aujourd’hui partiellement rejoint cette position. Grâce à son rôle moteur, le PS a permis à la loi sur la formation continue de lui donner, pour la première fois, un cadre. A contrario, l’initiative sur les bourses d’études devrait malheureusement être rejetée, malgré le soutien du PS et une indéniable nécessité d’intervention. Le PS s’engagera en faveur d’un contre-projet indirect, afin de reprendre les exigences essentielles de l’initiative : contributions directes de la Confédération, harmonisation formelle et matérielle entre les cantons, augmentation des moyens investis par la Confédération et prise en compte de la formation continue.

Avec la loi sur la formation continue, le Parlement a décidé, pour la première fois, de poser des garde-fous au monde professionnel actuel, dans le sujet essentiel de la formation continue. L’encouragement des compétences de base a également, pour le PS, une grande importance sous l’angle social et sociétal. Il est dès lors d’autant plus regrettable que la majorité de droite ait rejeté une plus grande implication des employeurs. Le partenariat social, tant prisé par les partis bourgeois, ne semble donc pas être concerné par le domaine de la formation.

Malgré tout, le PS salue cette loi, comme une étape importante sur le chemin sinueux vers l’égalité des chances dans le domaine de la formation. Suite à l’adoption de cette loi-cadre, son contenu doit désormais être étoffé. Dans un second temps, le Parlement devra se soucier de la question du financement.

L’égalité des chances dans la formation est également au cœur de l’initiative sur les bourses d’études de l’UNES. Des différences massives et injustifiables persistent entre cantons. Pourquoi le canton de Schaffhouse investirait cinq fois moins par habitant que le canton du Jura en matière de bourses ? Le PS soutient l'initiative et ses objectifs, visant une harmonisation intercantonale par attribution de compétence à la Confédération et une augmentation des moyens alloués dans leur ensemble.

Le Conseil fédéral a également reconnu cette urgence et a présenté un contre-projet indirect, que la Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC-N) a amélioré sur plusieurs points. Le PS le soutiendra, à moins qu’il ne soit trop édulcoré au cours de la phase parlementaire. Dans le même temps, le PS souscrit à la motion 14.3006 de la CSEC-N, visant à ce que la Confédération augmente sa participation dans les allocations de formation. 

18. mar 2014