Le harcèlement et les abus sexuels sont au cœur de l’actualité depuis maintenant plusieurs semaines, notamment au travers du hashtag #MeToo. À raison, un débat public sur la violence sexuelle s’impose enfin sur la manière dont notre société se positionne sur cette thématique. Le PS en tire les conclusions politiques et a déposé différentes interventions visant à prévenir et lutter contre le harcèlement et les abus sexuels, notamment par des sanctions ciblées.

Pour Mathias Reynard, conseiller national (VS), auteur d’une initiative parlementaire, « les victimes de harcèlement sexuel doivent pouvoir être entendues et les démarches, y compris légales, doivent être facilitées ». Le Valaisan souhaite ainsi étendre l’allègement du fardeau de la preuve au harcèlement sexuel sur le lieu de travail, tel que cela est prévu aujourd’hui à l’article 6 de la loi sur l’égalité.

Dans une seconde intervention, Mathias Reynard demande au Conseil fédéral de formuler un plan d'action contre les agressions sexuelles. « Certains cantons, tels que Genève, ont eu d'excellentes expériences dans ce domaine. Nous avons besoin d'éduquer et de sensibiliser sur ce thème, dans les écoles comme sur les lieux de travail et ce, afin de marteler le fait que le harcèlement sexuel est aussi grave qu’inacceptable. Nous pouvons et devons lutter contre ces comportements. »

Il existe aujourd’hui un vide juridique autour de la question de l’abus sexuel en Suisse. Selon l’article 190 du Code pénal, d’un point de vue juridique, seule une personne de sexe féminin peut être victime de viol. La conseillère nationale (GE) Laurence Fehlmann Rielle veut mettre un terme à ce vide au moyen d’une motion : « la Suisse a ratifié la convention du Conseil de l’Europe qui définit le viol indépendamment du sexe. La Suisse doit en conséquence rattraper son retard, afin de mieux protéger les hommes homosexuels qui peuvent également être victimes de violence sexuelle. »

29. nov 2017