L’urgence climatique est absolue, et la catastrophe environnementale pointe le bout de son nez si nous n’agissons pas rapidement. Le PS a présenté aujourd’hui un papier de position sur le climat qui appelle à des investissements pour un nouveau départ après la crise du coronavirus. L’occasion est là : il faut s’en saisir pour proposer une réponse aux défis économiques et sociaux actuels de manière durable, dans le respect de la justice sociale et de l’égalité des genres.

La crise liée au coronavirus ne doit pas déboucher sur un retour à la normale. Le PS exige en ce sens un programme d’impulsion lié à la protection du climat. Ce dernier doit permettre de créer de nouveaux emplois durables et d’accélérer la transition énergétique en Suisse. Le recul des investissements des dernières années doit être corrigé si nous voulons atteindre les objectifs climatiques que nous nous sommes fixés, et contribuer ainsi à la réponse globale à la crise environnementale. La relance économique à venir doit être saisie comme l’occasion de réaliser ces buts. 

« Le Conseil fédéral doit prolonger le programme de crédits de la crise pour la protection de l’environnementet augmenter les investissements dans le budget de la Confédération », déclare Beat Jans, conseiller national (BS) et vice-président du PS Suisse. « Des investissements plus élevés, qui réduisent les émissions de CO2, peuvent à terme créer des emplois durables et donc participer à la relance économique d’après-crise ». En outre, l’endettement crée de la valeur ajoutée. Les taux d’intérêt négatifs pratiqués actuellement ont pour résultat que chaque franc investi rapporte au final de l’argent à la Confédération. 

« Les investissements ciblés dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la revitalisation des réserves naturelles et des cours d’eau sont autant de soutiens à l’industrie locale, au positionnement de la Suisse en situation de crise », poursuit Élisabeth Baume-Schneider, conseillère aux États (JU). De nombreuses études s’accordent sur ce point. « Retrouver un esprit pionnier en la matière permettra de financer des mesures respectueuses du climat, dans le cadre d’un programme de relance efficace du point de vue économique. Et ce changement de paradigme doit absolument être financé de manière socialement acceptable. »

Finalement, un tel programme de relance économique durable doit absolument se faire en prenant en considération les paramètres d’égalité des genres et de justice sociale et économique. « Même si cela ne semble pas être le cas à première vue, la politique climatique est liée à la politique d’égalité. Par rapport aux hommes, les femmes sont moins responsables du changement climatique. Et en même temps, elles sont moins présentes dans la politique climatique et ont donc moins de possibilités de l’influencer », précise Gina La Mantia, secrétaire générale des Femmes* socialistes suisses. Cela doit changer. Il n’y a qu’ainsi que nous avancerons vers une société plus juste, plus égalitaire, et respectueuse de l’environnement. 

21. juil 2020