Le PS ne soutiendra la réforme de l’imposition des entreprises III (RIE 3) qu’à la seule condition que les entreprises et les actionnaires compensent intégralement les pertes de recettes fiscales. Marina Carobbio, vice-présidente du PS Suisse, précise que « le PS ne pourra tolérer que la population doive payer une baisse fiscale pour les entreprises ». La Suisse doit adopter les prescriptions internationales en matière d’imposition des entreprises et supprimer les statuts spéciaux dans les cantons. Il est hors de question de risquer de nouvelles pertes se chiffrant en milliards ou de créer de nouvelles niches fiscales. Enfin, le PS n’acceptera pas non plus que les partis de droite utilisent le prétexte de l’abolition du cours plancher pour entamer une dérégulation.

Dans la réponse du PS Suisse à la procédure de consultation, la Présidence et le Comité directeur rappellent ainsi leurs principaux axes sur la réforme de l’imposition des entreprises 3 (RIE 3) :

  • Suppression des statuts spéciaux cantonaux, tels que l’impôt sélectif
  • Compensation intégrale des pertes de recettes fiscales par les actionnaires et les entreprises
  • Les licence-boxes ou autre construction similaire doivent être limités au moment de la phase de transition
  • Plancher de 16% d’imposition effective pour l’imposition des entreprises
  • Imposition des gains en capitaux par un calcul unique et sans exception

Le PS rappelle à Eveline Widmer-Schlumpf les exigences qu’elle avait elle-même formulées et les trois objectifs partiels qui devaient être atteints : charge fiscale compétitive, acceptation des normes internationales et rendement financier.

Concrètement, cela signifie que le souhait des entreprises pour de potentielles baisses fiscales ne doit pas être le seul but recherché. Le résultat de la RIE 3 doit également comprendre l’intégration des standards internationaux et, avant tout, les pertes de rentrées fiscales doivent être compensées – et ce par les entreprises et les actionnaires, mais en aucun cas par la population.

Le PS ne veut pas revivre une débâcle financière, comme ce fut le cas avec l’ancien conseiller fédéral Merz lors de la seconde RIE. Une nouvelle escroquerie de ce type doit absolument être évitée. Le PS, alarmé par les mensonges passés et les ruses utilisées, restera particulièrement attentif à la RIE 3 et barrera la route de toute réforme malheureuse dont la facture devrait être supportée par la population. 

23. jan 2015