Aujourd’hui, la majorité de droite bourgeoise du Conseil national a encore une fois écarté deux interventions visant à plus de transparence dans le financement politique. La population ne doit, selon eux, pas savoir qui finance les campagnes, les partis ainsi que les politicien-ne-s, ni les sommes qui se retrouvent en jeu. L’initiative sur la transparence veut précisément remédier à cette carence : la récolte de signatures se poursuit encore jusqu’à cet automne.

La majorité bourgeoise de droite du Parlement a une nouvelle fois écarté deux propositions amenant plus de transparence en politique. Renforcer la confiance que les électrices et les électeurs ont pour la politique en leur permettant de savoir d’où en proviennent les financements n’est apparemment pas un argument suffisant pour les partis de droite. Cette majorité ne semble pas non plus se soucier du fait que la Suisse demeure désormais la seule démocratie d’Europe sans normes en matière de transparence.

« L’argent a toujours été lié au pouvoir. Les soutiens financiers créent des interdépendances en politique », déclare la conseillère nationale (FR) Valérie Piller Carrard. Ceci seul n’est pas condamnable, précise-t-elle encore, « mais les flux financiers doivent être transparents. Les citoyen-ne-s doivent pouvoir savoir quels intérêts se dissimulent derrière une initiative ou une candidature. »

Seule l’initiative sur la transparence lancée par le PS, les Verts, le PBD et d’autres organisations peut faire disparaître ces zones d’ombres. Celle-ci exige que les partis publient leurs budgets ainsi que l’origine de tout don supérieur à 10'000 francs. Cela vaut également pour les comités ou coalitions de votation et d’élection. Pour l’instant, ce sont environ 75'000 signatures qui ont été récoltées. La récolte se poursuit encore durant les trois prochains mois. 

01. juin 2017