La pandémie ne pourra être combattue avec succès que si les populations de toutes les régions du monde sont suffisamment protégées par une immunité contre le coronavirus. L'augmentation rapide des capacités de production pour la fabrication de vaccins et l'accès équitable à ceux-ci dans le monde entier en sont les éléments centraux. Le PS est donc d'autant plus déçu de voir que la Suisse, pays à la longue tradition humanitaire, ne puisse se résoudre à autoriser la suspension provisoire des brevets, qui permettrait la production et la distribution la plus rapide possible des produits thérapeutiques contre le COVID-19 en raison de la majorité de droite du Parlement.

« Une levée temporaire de la protection des brevets sur les vaccins, comme le demandent l'Afrique du Sud et l'Inde dans le cadre de l'OMC (demande de dérogation ADPIC), pourrait à court terme augmenter considérablement la capacité de production mondiale de vaccins », déclare la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz (VD). « Mais les entreprises pharmaceutiques suisses s'opposent à cette levée, ce qui entraînera davantage de décès dus à la pandémie et aux variants plus dangereux. Il est honteux que la majorité de droite de la Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-N) soutienne ces grandes entreprises et empêche ainsi la délégation suisse à l'OMC de se joindre à la demande de dérogation ADPIC. »

Bien que plus de 100 pays soutiennent cette dérogation ADPIC, les négociations sont bloquées. « La coopération internationale est essentielle pour lutter contre la pandémie », souligne encore Brigitte Crottaz. « C'est pourquoi des pays comme la Suisse, l'Allemagne ou le Royaume-Uni ne peuvent plus rester sur la touche. » Le PS, qui milite depuis le début de la crise pour une solidarité vaccinale mondiale, l'a déjà demandé à plusieurs reprises, par exemple dans une résolution sur la justice vaccinale ou dans une lettre ouverte à Joe Biden et Vladimir Poutine.

27. oct 2021