Depuis des années, la charge que représentent les primes d’assurance-maladie ne cesse d’augmenter pour de nombreuses familles et personnes individuelles. Pourtant, une majorité de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) a accepté un contre-projet du Conseil fédéral à l’initiative d’allègement des primes du PS Suisse en première lecture, refusant un compromis qui améliorerait substantiellement la situation de la classe moyenne. Le PS Suisse demande à la majorité de la commission de revoir sa copie et de mettre en place de réelles améliorations lors de la deuxième lecture. La situation est de plus en plus difficile pour les familles en Suisse.

« Depuis des années, de nombreuses familles et personnes en Suisse subissent de plus en plus fort le poids des primes d’assurance-maladie », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse et conseillère nationale (ZH). « Un choc des primes nous menace de plein fouet l’année prochaine, alors que la situation pour les familles est de plus en plus difficile. Le prix des loyers, la hausse des charges ou encore l’augmentation de la TVA réduisent le pouvoir d’achat et aggravent ainsi la situation de larges couches de la population. »

« Face à ce constat, le PS Suisse propose de longue date une réponse se basant sur l’augmentation des déductions de primes d’assurance-maladie », déclare Pierre-Yves Maillard, conseiller national (VD). Elle a notamment pour objectif de soulager les ménages de l'augmentation des coûts de l'assurance-maladie et de les plafonner à 10 % du revenu.  « Cela permettrait de renforcer le pouvoir d'achat de la population et d’atténuer le poids des primes d’assurance-maladie, qui sont prélevées de manière antisociale sous la forme de primes par tête. Nous sommes ouverts à un grand compromis qui englobe la maîtrise des coûts, mais il faut un geste fort pour la réduction des primes dans le contexte d'inflation. Nous pouvons imaginer un nouveau choc de primes sans investissement important pour soulager les familles. »
 
« Le risque existe que les familles et les personnes seules à bas et moyens revenus soient laissées sur le carreau », s’inquiète Mattea Meyer. La majorité de la CSSS-N a refusé un compromis acceptable sur l’initiative du PS Suisse qui aurait permis de soulager substantiellement les ménages. Sur les 5,5 milliards versés par la Confédération aux cantons dans le cadre de la réduction des primes d’assurance, environ 3 milliards sont principalement utilisés pour les bénéficiaires de prestations complémentaires et de l’aide sociale. « Le compromis refusé, à savoir ne pas imputer le montant destiné aux bénéficiaires de prestations complémentaires à la réduction de primes, aurait permis de doubler le montant destiné aux autres assuré-es et d’améliorer ainsi durablement la situation de cette part importante de la population, en préservant les aides des autres personnes. Ce compromis est essentiel face à la situation actuelle. »
 
Le PS Suisse attend maintenant de la majorité de droite qu’elle prenne enfin au sérieux le problème de l’augmentation des primes et qu’elle tende la main en vue d’une solution. Parallèlement, le PS Suisse soutient un contre-projet à l’initiative du Centre sur le frein aux coûts de la santé et continue à se préparer à une campagne de votation sur son initiative d’allègement des primes.

08. avr 2022