D’innombrables travailleuses et travailleurs indépendants, dont les entreprises n’ont pas été fermées sur ordre du Conseil fédéral, sont aux prises avec des problèmes existentiels dans le cadre de la crise du coronavirus. Bien qu’ils et elles soient toujours autorisés à travailler, leur chiffre d’affaires a chuté massivement, ils ne reçoivent pratiquement plus aucune commande ou ne sont pas en mesure de respecter les règles d’hygiène dans leur pratique et sont donc contraints de suspendre leurs activités. Il ne doit pas y avoir de lacunes dans l’aide fournie : toutes les options disponibles doivent être exploitées pour garantir des revenus et des emplois, y compris pour les travailleuses et travailleurs indépendants et les travailleurs atypiques. Le PS Suisse se félicite donc de la demande du Conseil fédéral d’examiner l’extension de son paquet d’aides pour faire face aux effets économiques de la crise sur les indépendant-e-s indirectement touchés et appelle maintenant à une action rapide et décisive.

« Il est inacceptable que des chauffeurs de taxi, des photographes, des kinésithérapeutes ou des jardiniers indépendants passent entre les mailles du filet et risquent de se retrouver à l’aide sociale », déclare Christian Levrat, président du PS Suisse. « Le Conseil fédéral ferait donc bien de combler les lacunes existantes rapidement et sans bureaucratie ». Le programme d’aide élargi est un bon et important début, dit-il : « Si la crise devait durer plus longtemps, le Conseil fédéral doit cependant être prêt à la compenser financièrement. »

Dans sa stratégie à trois piliers pour faire face à cette situation exceptionnelle, le PS avait déjà formulé des demandes concrètes en matière de politique économique et de santé dès le début de la crise. Il faut avant tout garantir l’emploi et le paiement des salaires. L’existence des petites entreprises et des travailleurs/euses indépendants doit être garantie par des aides aux liquidités et des versements à fonds perdu. Deuxièmement, le secteur de la santé doit être renforcé et la protection de la santé au travail doit être garantie de manière générale. Il ne doit pas y avoir de travail obligatoire pour les personnes appartenant à des groupes à risque. Enfin, il faut un plan de relance d’après-crise, axé sur l’écologie pour remettre l’économie sur les rails le plus rapidement possible.

01. avr 2020