La Suisse du multilinguisme et de la démocratie directe a besoin d'une SSR forte, qui puisse contribuer à une formation de l'opinion politique transcendant les frontières linguistiques. Sans public, les chaînes de télévision et de radio publiques ne peuvent pas remplir cette tâche. Pour cette raison, le PS défend une définition du service public au sens large du terme. La SSR a certes besoin de plus de transparence et de contrôles internes, sans pour autant que son indépendance ne soit écorchée. « Les politicien-ne-s ne doivent pas se mêler de programmation. Il serait désastreux que le Parlement s’immisce dans les choix touchant au contenu de la SSR », explique Roger Nordmann, vice-président du Groupe socialiste. Dans sa volonté de contribuer au débat en cours, le PS a répondu aux dix questions les plus importantes en matière de service public médiatique.

Dimanche dernier, les électeur-trice-s se sont exprimé-e-s en faveur d’un système de redevance moderne et juste. Cependant, dans les derniers jours avant le scrutin, le débat a avant tout porté sur la notion de service public médiatique. Le PS est enchanté de la tenue de ce débat politico-médiatique, qu'il appelle de ses vœux depuis plusieurs années. Le PS y a d’ailleurs déjà largement contribué, notamment avec son papier de position sur la politique des médias, présenté il y a deux ans.

Le PS est en faveur d’une SSR forte. Si cette dernière doit remplir une mission sociale et politique, elle ne peut pas le faire enchaînée par un contrôle trop strict. Par contre, des améliorations en matière de transparence et de contrôles sont nécessaires. « Toute institution travaillant avec de l'argent public doit être transparente et rendre des comptes quant à l'utilisation de cette manne », explique Roger Nordmann. En outre, le PS appelle à la création d'une « commission SSR », à même de surveiller son développement.

Les forces qui s’en prennent aujourd’hui à la SSR le font soit par intérêt financier, soit parce qu’elles rêvent d’un paysage médiatique où elles pourraient étendre leur influence politique sur l'opinion publique, tout comme en Italie, où Silvio Berlusconi détient un pouvoir médiatique énorme. Le PS s'oppose avec véhémence à de telles velléités. Ceux qui, comme le PS, défendent un système médiatique compatible avec la démocratie, doivent promouvoir la diversité et la qualité. Pour toutes ces raisons, le PS propose le passage à un soutien direct aux médias et au journalisme.

19. juin 2015