L'engagement du PS Suisse dans le cadre des révélations #SwissSecrets commence à porter ses fruits : à la demande du PS, la Commission de l'économie du Conseil national (CER-N) a décidé aujourd'hui d'aborder le thème de la « liberté de la presse dans les questions relatives à la place financière » et d'organiser des auditions à ce sujet. Il est désormais essentiel que des mesures concrètes soient prises. Les données divulguées doivent être transmises à la Confédération afin que la lumière soit faite sur ce scandale.

« Les grandes banques suisses favorisent depuis des décennies la criminalité fiscale et la corruption, comme les révélations de #SuisseSecrets l’ont montré », déclare Samuel Bendahan, conseiller national et vice-président du PS Suisse. « Des événements d'une telle ampleur pour la place financière suisse doivent impérativement être mis en lumière. Il est donc d'autant plus important que le Credit Suisse (CS), l'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA) et les autorités de lutte contre le blanchiment d'argent soient entendus. » 

Lors de la session de printemps, le PS Suisse déposera une intervention visant à adapter l'article 47 de la Loi sur les banques relatif à la censure, qui interdit aux médias suisses de révéler des délits fiscaux. « Les enquêtes des journalistes ne doivent pas être entravées », explique Samuel Bendahan « Nous devons soutenir celles et ceux qui mettent en lumière ces agissements déloyaux. »

Le PS Suisse a déjà déposé le postulat 21.4628, qui demande que la FINMA puisse prendre des sanctions efficaces contre les banques fautives. Pour Samuel Bendahan, « la FINMA doit disposer d'instruments efficaces pour pouvoir sanctionner les infractions. Ce n'est qu'ainsi que la FINMA pourra empêcher les banques fautives de nuire à leur clientèle, à la place économique suisse et à la société dans son ensemble. »

Enfin, le PS Suisse continue de se battre contre la suppression absurde de l'impôt anticipé sur les obligations. « En tant qu'impôt de garantie, l'impôt anticipé empêche la criminalité fiscale en Suisse et à l’étranger », explique le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « Le fait que la majorité de droite veuille supprimer cet objectif de sécurité sans le remplacer est une gifle supplémentaire pour tous les contribuables honnêtes. »

23. fév 2022