En pleine crise pandémique, la classe moyenne va une fois de plus être saignée par la politique fiscale des partis bourgeois : la majorité de droite de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) soutient la première étape visant une suppression du droit de timbre. Les principaux bénéficiaires de ce cadeau fiscal, d’un montant annuel de 250 millions de francs, sont les banques, les compagnies d’assurance et d’autres grandes entreprises, pourtant sorties indemnes de la crise. Le PS combattra ces pertes fiscales par tous les moyens démocratiques à sa disposition.

« Ces pertes fiscales sont irresponsables. Après les baisses d’impôts massives accordées aux entreprises ces dernières années, les partis bourgeois remettent un couche », déclare Samuel Bendahan, vice-président du PS Suisse. « Les partis bourgeois se livrent à une tactique du salami éhontée : parallèlement à la suppression de la taxe d’émission, la prochaine tranche du droit de timbre, qui se chiffre en millions, devrait être supprimée de l’impôt anticipé. Ensemble, ces deux propositions entraîneront des pertes fiscales d’un demi-milliard par an au minimum ; la réforme de l’impôt anticipé coûtera de son côté un milliard de francs supplémentaires. »

Ces cadeaux fiscaux sont proposés en pleine pandémie, alors même que les grandes entreprises et le secteur financier ont réalisé d’énormes profits, et que l’État a dû massivement emprunter pour sauver les PME. Aujourd’hui, ces entreprises seraient à nouveau exemptées de taxes. C’est cet argent qui manquera alors pour les investissements urgents dans les énergies renouvelables, pour une politique familiale progressiste ou pour nos assurances sociales : « Les bénéficiaires de ces politiques fiscales menées par la droite sont toujours les mêmes : quelques riches ou une poignée de grandes entreprises », explique encore Samuel Bendahan. « Celles et ceux qui souffrent de ces politiques sont les personnes à moyens et faibles revenus. L’austérité dans les services à la population les frappe de plein fouet, tandis que les primes d’assurance-maladie, les loyers ou autres frais ne font qu’augmenter à un rythme régulier. »

En septembre dernier, en défendant avec succès le « NON à l’arnaque fiscale » (déductions fiscales pour familles aisées), le PS a montré qu’il était prêt à repousser ces attaques contre la justice fiscale. Le « NON » des électrices et des électeurs était un signal clair pour les partis bourgeois : il est maintenant temps de mettre fin à leur politique antisociale, clientéliste et de démantèlement, qui ne profite qu’aux associations économiques et aux lobbies des grandes entreprises.

20. avr 2021