La commission pour la science, l’éducation et la culture du Conseil des États (CSEC-E) a voté aujourd’hui l’entrée en matière concernant la transparence salariale. Certes, le problème de la discrimination salariale des femmes reste entier, mais une partie de la droite le reconnait enfin comme tel et se montre prête à soutenir le PS dans ses efforts visant à supprimer l’écart salarial entre les hommes et les femmes.

La Constitution interdit depuis 1981 toute discrimination salariale basée sur le genre. Pourtant, cet article n’est toujours pas appliqué: selon l’enquête de la Confédération menée sur l'année 2014, la différence salariale moyenne s’élève à 18,1 %, dont 7,4% restent inexplicables autrement qu’en raison d’une discrimination basée sur le genre. Que la commission ait aujourd’hui accepté l’entrée en matière concernant le projet sur la transparence salariale montre qu’au moins une partie de la droite prend le problème enfin au sérieux.

« La décision prise aujourd’hui par la CSEC-E est un signe encourageant. Cela nous rapproche de notre objectif « à travail égal, salaire égal ». On ne peut cependant pas encore parler de victoire d’étape, la proposition étant fort modérée. » admet Géraldine Savary, conseillère aux États (VD). Le Conseil fédéral ne fait que demander aux grandes entreprises de mener tous les quatre ans une enquête salariale. Cela ne résout pas le problème de l’inégalité salariale : le projet la rendra simplement beaucoup plus visible. « Le PS se battra pour l’égalité salariale aussi longtemps que le genre aura une influence sur le niveau des salaires ! » conclut Géraldine Savary.

19. jan 2018