Les concitoyen-ne-s, dont la famille est sur sol suisse depuis déjà trois générations, doivent pouvoir, s’ils le souhaitent obtenir le passeport suisse de manière facilitée. L’initiative parlementaire d’Ada Marra, conseillère nationale (VD), avait pourtant été clairement acceptée par le Conseil national en mars, par 123 voix contre 58. La position d’une majorité de la Commission des institutions politiques du Conseil des Etats (CIP-E), refusant d’entrer en matière sur cet objet, est donc d’autant plus incompréhensible. Charge reviendra donc au plénum du Conseil des Etats, de corriger le tir.

« Celui qui est né en Suisse, dont les parents sont également nés en Suisse, et dont les grands-parents ont vécu 20 ans en Suisse, font partie intégrante de notre pays », explique Ada Marra, conseillère nationale (VD). Les obstacles ainsi posés sur le chemin de la naturalisation d’habitant-e-s de troisième génération sont aussi erronés qu’anachroniques. Comme l’exprime encore Ada Marra, « cette décision de non-entrée en matière est une gifle pour toutes les personnes nées en Suisse, qui y vivent, y travaillent et qui s’y forment. Ces mêmes personnes qui, en signe de leur intégration, souhaitent obtenir un passeport suisse ».

L’initiative parlementaire 08.432 « la Suisse doit reconnaître ses enfants », de la conseillère nationale vaudoise avait pourtant dégagé une claire majorité au Conseil national, lors de la session de printemps. Tous les Groupes parlementaires avaient soutenu largement cette initiative, à l’exception de l’UDC. L’énigme est par contre totale sur les raisons qui ont poussé certain-e-s représentant-e-s du centre au sein de la CIP-E à retourner ainsi leur veste. Le PS fera tout son possible pour que le plénum du Conseil des Etats corrige le tir et entre en matière sur ce projet raisonnable et progressiste. 

23. juin 2015