La Commission des institutions politiques du Conseil des Etats (CIP-E) a fait un petit pas dans la direction d'un financement politique transparent : elle veut charger l'administration d'élaborer des variantes pour un éventuel contre-projet à l'initiative sur la transparence.

« Il y a quelques semaines à peine, la CIP du Conseil national (CIP-N) a clairement rejeté une intervention sur la transparence qui allait pourtant beaucoup moins loin que l'initiative. Il est d'autant plus réjouissant de constater que la CIP-E ait reconnu la nécessité d'agir », explique Nadine Masshardt, conseillère nationale socialiste (BE). « Notre système dépend de la confiance des citoyen-ne-s envers la politique. Pour établir cette confiance dans la société, nous devons jouer cartes sur table ».

Le comité d'initiative examinera les contre-projets de manière critique et approfondie. « Il est important pour nous que ceux-ci contiennent les éléments essentiels de l'initiative », déclare Rosmarie Quadranti, conseillère nationale PBD (ZH). Des sondages et plusieurs votes cantonaux ont démontré que les Suisse-ss-es veulent être informé-e-s quant aux dépendances financières en politique.

L'Initiative sur la transparence exige que les partis politiques et les grands comités de campagne de votations ou électorale rendent leurs finances transparentes et divulguent l'origine de tous les dons importants dépassant CHF 10'000. « La Suisse est le seul pays d'Europe qui n'a pas de règles de transparence pour les finances des partis politiques », déclare Lisa Mazzone, conseillère nationale Les Verts (GE). « Nous devons enfin combler ce vide ».

09. nov 2018