Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui sa stratégie pour les relations futures de la Suisse avec la Chine. Si le PS Suisse salue le fait qu’une stratégie globale soit enfin présentée et adoptée, il ne peut fermer les yeux sur certains manquements importants de cette stratégie, notamment en matière de droits humains et de développement du multilatéralisme.

Ainsi, pour Brigitte Crottaz, « la victoire populaire de l’initiative “pour des multinationales responsables” a démontré l’importance pour la population de respecter les droits humains et environnementaux dans nos relations économiques. En ce sens, la Suisse doit accroître la pression multilatérale sur ces questions ; les seuls intérêts financiers de notre pays ne doivent plus justifier de fermer les yeux sur la situation intérieure de certains partenaires. » Les produits issus du travail forcé, comme ceux provenant des camps de travail du Xinjiang, devraient par exemple être bannis systématiquement et fermement de tout échange économique.
 
Compte tenu des tensions géopolitiques croissantes, la réglementation des relations économiques internationales est d’une importance capitale pour le PS. La Suisse doit approfondir et institutionnaliser sa coopération avec les États partageant les mêmes valeurs et visions, afin de convaincre la Chine de respecter le droit international.
 
Par ailleurs, « notre pays reste très orienté vers les États-Unis en matière de recherche, de formation ou de culture. Il est important de renforcer nos “capacités chinoises” en Suisse et élargissant nos horizons à tous les niveaux », précise le conseiller national (ZH), Fabian Molina.
 
Enfin, même si des progrès ont été réalisés, il est essentiel que les secteurs économiques stratégiques ne puissent être rachetés par des États étrangers. Un contrôle plus important des fusions et des investissements doit donc être mis en place. Ce qui a été présenté aujourd'hui en la matière est encore insuffisant. 

19. mar 2021