Cela fait maintenant près de deux ans que la pandémie paralyse le monde. Personne n’était vraiment préparé à cette situation. Ni la politique, ni l’économie, ni le système de santé, ni les écoles, ni même nous en tant que citoyen-nes. Pour la politique, la crise signifie avant tout que de nombreuses décisions doivent être prises dans un contexte de grande incertitude. Des erreurs se produisent inévitablement, cela ne fait aucun doute. Malgré tout, si nous comparons le parcours de la Suisse avec celui d’autres pays lors de cette pandémie, il reste remarquable. Par ses décisions pragmatiques, le conseiller fédéral socialiste Alain Berset a ciblé le meilleur équilibre possible entre les mesures sanitaires nécessaires et les exigences de la société et de l’économie. C’est précisément sur ce point que nous voterons le 28 novembre.

Ne pas mettre en péril le soutien économique – poursuivre sur la voie de la normalisation

Premièrement, la Loi COVID-19 révisée contient une série de mesures nécessaires pour soutenir précisément les branches, les entreprises et les salarié-es pour lesquel-les la crise n’est pas terminée – et ne le sera malheureusement pas encore pendant une bonne partie de l’année prochaine. Les secteurs de la culture, du sport et de l’événementiel ont justement besoin de ce soutien. Les extensions décidées en mars répondent précisément à ces besoins. 

Deuxièmement, la Loi COVID-19 ancre légalement les conditions-cadre pour le certificat COVID-19. Je suis convaincu que toutes les aides techniques de la Confédération ont besoin d’une base légale et doivent répondre aux exigences les plus élevées en matière de protection des données. C’est exactement ce que nous avons réussi à imposer pour le certificat COVID-19. Personne ne peut savoir qui est allé où et quand. Personne, à part la personne concernée et celle qui contrôle le certificat, ne sait quel a été le résultat. 

De plus, si je le souhaite, avec le certificat light, je peux aussi protéger toutes mes données sanitaires. Le certificat redonne à toutes les personnes vaccinées, guéries et testées l’accès à une vie sociale presque normale. Exactement comme l’exige la Constitution fédérale. Avec la vaccination, le certificat est la condition de base pour un retour à la normalité. 

Quelle serait l’alternative ?

Premièrement, un retour à une collecte de données purement privée et avec un manque total de protection des données, comme nous l’avons déjà vécu dans les restaurants. 

Deuxièmement, comme dans d’autres pays, la police et des services de sécurité privés pourraient veiller au respect des règles. Personne, parmi celles et ceux qui crient « liberté ! », ne peut sérieusement le souhaiter. La force du certificat suisse est justement de renforcer la responsabilité individuelle des citoyen-nes. 

Et oui, la troisième option serait une nouvelle fermeture généralisée pour protéger le système de santé. Avec des conséquences économiques et sociales dévastatrices. 

Oui au bon sens – OUI à la Loi COVID-19 !

Nous sommes en train de vivre l’une des plus dures campagnes de votation de notre histoire. Bien sûr, on peut s’opposer à la Loi COVID-19 avec des arguments légitimes : c’est pour cela que nous votons. Cependant, ce que le noyau radicalisé des opposant-es aux mesures de lutte contre la pandémie se permet franchit une ligne rouge : mensonges, haine, menaces contre les adversaires politiques – financées par des multimilliardaires douteux-euses ayant leur propre agenda politique – , c’est tout le programme de Trump qui est importé pas à pas en Suisse. C’est cela qui divise la société, pas les mesures de lutte contre la pandémie. C’est aussi sur cela que nous voterons le 28 novembre. 

Toutes celles et ceux qui croient en la valeur de notre démocratie doivent envoyer un signal clair. Le 28 novembre, la Suisse a besoin que les gens raisonnables se mettent sur le devant de la scène pour protéger la liberté et la démocratie. C'est pourquoi nous disons OUI à la Loi COVID-19. 

23. nov 2021