Dans le contexte actuel de guerre d’agression en Ukraine, la position de la Suisse à l’international fait régulièrement débat, et avec elle, la question de nos relations avec diverses organisations internationales. Le 9 juin prochain, les États-membres de l’ONU voteront sur la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité, déposée en 2011. L’occasion de faire le point sur les implications d’un tel siège pour notre pays.

Petit rappel

Le Conseil de sécurité est un organe des Nations Unies dont la responsabilité principale est le maintien de la paix et la sécurité internationale. Il se compose de cinq membres permanents, USA, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France et de dix membres non-permanents élus pour deux ans par l’Assemblée générale de l’ONU.

Parmi ses fonctions, le Conseil de sécurité peut déférer certaines situations au Procureur de la Cour pénale internationale, s’il apparaît que des crimes internationaux (génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crime d’agression) ont été commis.

L’expertise helvétique au service de la communauté internationale

La Suisse, membre de l’ONU depuis 2002, ne veut pas se contenter d’être une simple contributrice à l’ONU, mais souhaite également avoir son mot à dire et jouer de son influence lors de la prise de décision. Pour cela, elle a posé sa candidature en 2011 à un siège non-permanent au Conseil de sécurité pour la période 2023-2024.

Le PS international soutient à 100 % cette candidature qui, en cas d’élection en juin 2022, permettra à la Suisse de renforcer son rôle de médiatrice sur la scène internationale, de développer ses réseaux, d’œuvrer pour la paix dans le monde et de renforcer la position de la Genève internationale. De plus, la compétence suisse dans le domaine de la politique internationale et humanitaire représenterait un service important à toute la communauté internationale.

Neutralité et paix ne s’excluent pas

A noter, que contrairement à ce que prétend l’UDC, seul parti en Suisse à s’opposer à cette candidature, la neutralité helvétique ne pose aucun problème, le Conseil de sécurité agissant au nom du droit international.

La Suisse, de par son expertise en matière de politique de paix et son engagement en faveur du multilatéralisme, en collaboration avec les autres membres non-permanents, à toute sa place au Conseil de sécurité de l’ONU.
 

La Section internationale du Parti socialiste suisse soutient la candidature de la Suisse pour un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU

31. mai 2022