La majorité de droite de la Commission des affaires juridiques du Conseil national (CAJ-N) entend restreindre drastiquement le droit des locataires à contester les augmentations exagérées de loyer. Seuls ceux qui pourront démontrer une « situation d’urgence personnelle ou familiale » auront encore la possibilité de contester une hausse de loyer exagérée. Selon les vœux du PLR, de l’UDC et du PDC, tous les autres locataires n’auront qu’à se laisser noyer sous les augmentations.

Le message adressé aux locataires par l’UDC, du PLR et du PDC est sans équivoque, comme le rappelle Jean Christophe Schwaab, conseiller national (VD), « les abus dans les loyers et les hausses exagérées pratiquées lors d’un changement de locataire doivent donc être tolérés à l’avenir. Seules les personnes dans le besoin pourraient combattre ces pratiques plus que douteuses. Pour l’immense majorité des locataires, le nouveau mot d’ordre proposé par la droite est donc simple : paie ou pars ! »

Il est proprement inacceptable pour le PS de retirer le seul moyen laissé en Suisse aux locataires pour contester les augmentations abusives de loyers. L’effet est doublement pervers : d’une part, le cercle des plaignant-e-s se voit drastiquement restreint ; de l’autre, la démonstration d’une « situation d’urgence personnelle ou familiale » crée une bureaucratie parfaitement inutile. 

26. juin 2017