Les défis de la migration, et en particulier la libre circulation des personnes, ne peuvent être relevés par une politique consistant à construire des murs. Le PS se félicite donc de la décision de la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) visant à rejeter, sans contre-projet, l’initiative de résiliation de l’UDC. Limiter l’immigration au niveau constitutionnel reviendrait à revenir en arrière et isoler la population suisse en matière de politique migratoire.

« Nous ne voulons pas de nouveaux murs entre les peuples. En revanche, nous avons besoin de mesures ciblées et efficaces en termes de politique sociale pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés », déclare Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). « Par exemple, l’accès des travailleuses et travailleurs âgés à la formation continue et aux bourses d’études doit être amélioré et des prestations transitoires pour les chômeurs et chômeuses âgés doivent être introduites. » Ces revendications, que le PS expose dans son papier de position « Emploi et formation pour toutes et tous », sont maintenant également reprises par le Conseil fédéral.

Par son attaque contre la libre circulation des personnes, l’UDC veut également réduire les mesures d’accompagnement liées à la protection salariale. « Un OUI à l’initiative de résiliation équivaudrait à un Brexit suisse, ce qui affaiblirait la protection des salaires et nuirait ainsi à notre population », ajoute Valérie Piller Carrard. Enfin, l’UDC avance des arguments contradictoires : « L’UDC justifie son initiative de résiliation en prétextant défendre les travailleurs âgés, la hausse des loyers et l’étalement urbain, mais ses représentant-e-s rejettent toutes les revendications qui vont en ce sens au Parlement. »
 

16. aoû 2019