Les images de Syrie, d’Afrique du Nord ou de l’Ukraine nous le rappellent avec violence : la coopération internationale est plus nécessaire et plus importante que jamais. Dans son propre intérêt, la Suisse doit participer à la lutte contre les causes de la migration, du terrorisme, de l’instabilité, de la pauvreté et de la violence tout en offrant un avenir aux personnes dans leur pays. « Si on veut atteindre un objectif au niveau international, chacun doit apporter sa contribution », argumentait aujourd’hui le conseiller national socialiste Manuel Tornare (GE) lors du débat à la chambre du peuple.
C’est pourquoi le PS a proposé une augmentation de la participation suisse à hauteur de 0,7% du PIB. C’est ce que demandent les objectifs du millénaire de l’ONU et la Suisse s’y est engagée en signant l’Agenda 2030 de l’ONU. Le PS n’a pas été entendu, mais est tout de même parvenu à éviter le pire en stabilisant les dépenses pour la coopération internationale à 0,48% du PIB pour les années 2017 à 2020. C’est une manière de garantir au moins la cohérence et la continuité des projets de développement en cours.
Le camp bourgeois voulait de véritables coupes dans l’aide au développement. « La droite torpille la coopération internationale pour la paix et la lutte contre la pauvreté », critique encore Manuel Tornare. « C’est totalement hypocrite, d’encourager l’aide sur place, mais de ne pas mettre les moyens à disposition ». Il serait aussi totalement faux de corréler l’aide à la volonté de coopération des autorités locales. L’aide au développement doit servir aux personnes dans le besoin et non tomber dans les poches des régimes corrompus.