Le PS se félicite que le Conseil fédéral resserre les rangs, s'en tienne à sa ligne de conduite raisonnable et planifie des mesures d'ouverture scientifiquement fondées. Associée à la campagne de vaccination, cette stratégie de détente progressive donne à la population une perspective pour ce printemps et cet été. Les entreprises bénéficient d'une plus grande certitude en matière de planification. Un assouplissement trop rapide prétériterait les progrès réalisés ces dernières semaines. Mais les aides économiques qui l'accompagnent restent encore insatisfaisante.

« Le fait que le Conseil fédéral veuille avancer pas à pas dans le contexte actuel encore critique est logique. Cela nous permet de rester flexibles en fonction de la situation épidémiologique », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. « Si les mesures d'assouplissement sont prises avec prudence et non à un rythme trop rapide de deux semaines, cela permet de mieux évaluer leurs effets. Le Conseil fédéral ne doit pas se laisser influencer par quelques lobbies qui militent pour une réouverture hâtive. »

L'objectif doit être d'éviter une troisième vague. « Pour y parvenir, le nombre de cas doit être considérablement réduit et maintenu à un niveau suffisamment bas pour permettre un traçage des cas-contacts efficace ainsi que pour maîtriser rapidement les foyers d’infection », poursuit Mattea Meyer. « Les actions proactives dans la lutte contre les pandémies portent leurs fruits. Les effets yo-yo peuvent être évités. Par ailleurs, un faible nombre de cas restera toujours la meilleure aide économique possible. »

Débloquer les aides 

Mais dans de nombreux cas, l'aide économique ne parvient toujours pas aux personnes touchées. « La Confédération et les cantons doivent assurer une indemnisation rapide en cas de fermeture. Si cela n’est pas le cas, il est normal qu’une partie de la population n’adhère pas aux mesures. Toute personne qui ferme son entreprise fournit un service de santé publique et doit être indemnisée en conséquence », déclare Cédric Wermuth, co-président du PS Suisse. « Le ministre des finances Ueli Maurer doit agir. »

Lors de la session parlementaire de printemps, le PS continuera à plaider en faveur de mesures d’aide économique globales pour les personnes concernées dans le cadre de la loi COVID-19. Par exemple, l'indemnisation du chômage partiel doit être étendue et augmentée pour les faibles revenus. Un soutien financier et des perspectives sont également nécessaires pour les secteurs qui ne peuvent pas encore reprendre le travail, à l’instar du secteur des loisirs et de la culture.

Le PS soutient la politique sensée et prudente du gouvernement. Cependant, certaines décisions des différentes commissions parlementaires tombées ces derniers jours sont incompréhensibles et irresponsables. La proposition de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) d'une ouverture complète le 22 mars menace de défaire tous les efforts de ces derniers mois. Le PS compte sur les partis bourgeois responsables pour ne pas se rallier à cette manœuvre de l'UDC.

Le PS rejette également la motion de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-E), communiquée aujourd'hui, visant à faire passer le nombre de dimanches ouvrables pour les commerces de quatre à douze. Il est ridicule d'essayer de vendre une attaque contre les conditions de travail comme une aide économique face à la crise. Si l'on veut vraiment soutenir les entreprises et les commerçant-e-s, il faut s'assurer que les employeurs/euses et employé-e-s reçoivent un soutien économique, et non pas mettre en péril ce qui a été réalisé.

24. fév 2021