Lors de la session de printemps, le Conseil des États a pris la décision incompréhensible de renvoyer en commission la loi sur l’égalité. Maintenant, elle doit être traitée dans les plus brefs délais. « Les hommes de droite pratiquent de l’obstructionnisme : ça suffit ! La discrimination salariale des femmes est illégale et doit enfin être combattue efficacement, et cela le plus vite possible ! » s’exclame la conseillère aux États (VD) Géraldine Savary.

Les sénateurs bourgeois avaient en effet indigné l’opinion publique en renvoyant en commission le projet de loi sur l’égalité salariale, pourtant bien modéré. La commission compétente voulait seulement obliger les entreprises de plus de 100 salarié-e-s à effectuer une analyse des salaires tous les quatre ans. Mais c’est déjà trop pour les hommes de droite.

Le PS exhorte la commission à prendre cette obligation constitutionnelle au sérieux en présentant le plus rapidement possible un nouveau projet. Le PS combattra avec détermination toute nouvelle tentative d’édulcorer ce projet de loi ! Ce projet initial étant particulièrement timide, une énième tentative de l’adoucir davantage n’aura pas la moindre légitimité et équivaudrait à un aveu d’impuissance de la part des politicien-ne-s.

Un nouveau report serait un affront fait à toutes les femmes de ce pays. « Cela fait maintenant presque 40 ans que nous attendons que les entreprises octroient volontairement les mêmes salaires aux femmes qu’aux hommes », estime Géraldine Savary. Or, les faits sont têtus : les femmes touchent en moyenne 18,1 % de moins que leurs collègues masculins dont 7,4 % qui ne sont pas expliquables autrement que par la discrimination. « La bonne volonté a désormais échoué : il faut donc prendre les mesures ! Il est tout simplement inconcevable qu’en 2018, l’égalité salariale ne soit pas encore devenue une évidence », s’indigne Géraldine Savary.

19. avr 2018