Après 30 années de dysfonctionnement du marché, le Conseil fédéral entend finalement prendre les mesures nécessaires pour appliquer le principe « à travail égal, salaire égal » inscrit dans la Constitution depuis 1981. Pour Jean Christophe Schwaab, conseiller national (VD), « les femmes peuvent prétendre aux mêmes salaires que les hommes. L’intention du Conseil fédéral va dans la bonne direction. Celui-ci entend obliger les entreprises de plus de 50 collaborateur-trice-s à procéder à une analyse salariale. Cependant, pour parvenir à une égalité salariale réelle, d’autres mesures seront nécessaires ». Le PS exige que des pas supplémentaires soient effectués, notamment au travers de contrôles auprès des entreprises qui faillissent à l’application de ce principe, ainsi qu’une extension de ces analyses salariales auprès de tous les employeurs.

L’article 8 de la Constitution fédérale stipule clairement : « L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. » Suite à maintes initiatives populaires, le Conseil fédéral a finalement reconnu que le marché n’est pas en mesure de garantir l’égalité salariale inscrite dans la Constitution. Par conséquent, la décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral de procéder périodiquement à des analyses salariales dans les grandes entreprises est historique pour le PS. Il y a finalement une perspective pour que le principe « à travail égal, salaire égal» soit enfin appliqué à tou-te-s.

Le PS rappelle cependant que les analyses salariales ne doivent être que le début d’un processus encore plus long. Les entreprises qui ne respectent pas le mandat institutionnel qui stipule l’égalité salariale, devront être contrôlées plus strictement. Il reste encore à voir si et comment les résultats détaillés de ces analyses salariales pourront être rendus publics. Finalement, le Conseil fédéral doit continuer de développer cette résolution de sorte que, dans quelques années, toutes les entreprises soient concernées par ces contrôles.

22. oct 2014