Les forces motrices bernoises (FMB) ont reconnu les signes du temps et, finalement, défini une date de fin d’exploitation pour la centrale nucléaire de Mühleberg. Le PS salue ce pas en avant, même s’il considère que la fermeture annoncée pour 2019 reste trop tardive. L’inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a relevé des défauts importants dans la sécurité de la centrale de Mühleberg, qui pourraient entraîner des risques sérieux pour la population en cas de poursuite de son exploitation. Pour Roger Nordmann, conseiller national (VD), « la sécurité n’est pas négociable et une exploitation sûre doit être garantie jusqu’au dernier jour. Dans le même temps, il est nécessaire de fixer des dates définitives d’arrêts pour les quatre autres centrales nucléaires. »

La décision d’arrêter la centrale nucléaire de Mühleberg en 2019 doit être saluée comme un événement historique. La sortie du nucléaire, exigée par le PS depuis plus de 20 ans, devient enfin une réalité. Il est également intéressant de relever que les FMB souhaitent, à l’avenir, investir de manière importante dans des capacités de production alternatives et nouvelles. Après le contre-projet indirect à l’initiative populaire Cleantech du PS, cette décision résonne comme une confirmation de la voie sur laquelle la Suisse s’est engagée.

Le PS appelle donc les exploitants des quatre autres centrales nucléaires suisses à arrêter, aussi vite que possible, une date de fin d’exploitation. Les entreprises concernées pourront ainsi éviter que la question ne soit réglée par la voie légale. Enfin, le PS souhaite que la problématique du financement de la désaffectation des centrales soit également clarifiée. Les fonds qui doivent être alimentés pour y parvenir étant aujourd’hui très loin de pouvoir financer le démontage des centrales existantes.

30. oct 2013