À l'approche de Noël, la majorité bourgeoise du Conseil national offre un cadeau empoisonné aux assuré-e-s. À l'avenir, les franchises seront automatiquement ajustées aux coûts de la santé. Si ces derniers augmentent, le montant des franchises augmentera automatiquement. La droite pourrait bien imposer une augmentation immédiate de la franchise minimale de 300 à 500 francs. De plus, les assuré-e-s risquent bien d’être contraint-e-s à conclure des contrats léonins pour une durée de trois ans. Du point de vue du PS, il est scandaleux d'imaginer que les assuré-e-s soient assommé-e-s par ces coûts dans les années à venir.

« Cette décision touchera les personnes atteintes de maladies graves, les malades chroniques, les personnes âgées, qui ont déjà peu de moyens à leur disposition. Il s'agit d'un pas de plus vers une médecine à deux vitesses », déclare Rebecca Ruiz, conseillère nationale (VD). « L'accès aux services de santé ne cesse d'être rendu de plus en plus difficile. À l'avenir, seul-e-s les riches pourront se les permettre, d'autant plus que les coûts de la santé ont augmenté beaucoup plus vite que les salaires et les rentes au cours des dernières années ».

Aujourd'hui déjà, les Suisse-sse-s supportent une part supérieure à la moyenne de leurs propres frais de santé, par rapport aux autres pays. « Le problème des primes antisociales et de la participation aux coûts élevées est exacerbé par la décision d'aujourd'hui », ajoute Rebecca Ruiz. « Cela rend l'initiative d’allègement des primes du PS d'autant plus urgente, qui vise à limiter les primes d'assurance-maladie à 10 % du revenu disponible des assuré-e-s ».

27. nov 2018