Nouveau rebondissement dans la saga du Gripen. C’est au tour, ce mardi, de la Commission de politique de sécurité du Conseil national de revenir sur ses réticences quant à l’acquisition de cet avion de combat. Une décision qui intervient, selon le conseiller national Pierre-Alain Fridez, « sans que le débat autour de cet investissement considérable ait répondu à toutes les questions qui se posent. Le risque financier comme l’incertitude quant à la nécessité stratégique de cet achat sont autant d’hypothèques qui n’ont pas été levées ». Convaincu que ces doutes demeureront en l’état, le PS exige qu’on en finisse et que l’on abandonne enfin ce projet. Si la majorité du Parlement devait – sans nécessité d’un point de vue de la sécurité et de manière irresponsable sur le plan financier – persister à faire le forcing et confirmer sa volonté d’acquérir de nouveaux avions de combat, il lui faudra s’attendre à faire face à un référendum.
Dans ce contexte le PS juge également particulièrement condamnable que la majorité de la Commission de politique de sécurité du Conseil national s’acharne à vouloir réintroduire – sans justification stratégique – la possibilité, pour les forces aériennes helvétiques de disposer d’un appareil capable de bombardements au sol. Il considère également qu’il est inacceptable d’autoriser que le produit des ventes de terrains appartenant à l’armée suisse puisse alimenter le fonds destiné à l’acquisition du nouvel avion. Le produit de la cession de ces domaines doit – en priorité – profiter aux projets des collectivités publiques (cantons et communes) qui en ont préalablement cédé l’usufruit à la défense nationale.
27. aoû 2013