Dans son bilan, la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) estime que l’harmonisation de la scolarité obligatoire prévue par la Constitution est sur la bonne voie. Il est vrai que les premiers succès sont tangibles. Cependant, la CDIP pèche par optimisme en pensant que, d’ici au prochain bilan agendé en 2019, l’harmonisation pourra se couronner de succès sans la mise en place de mesures complémentaires, ni de contrôle politique. « Les objectifs ambitieux fixés ne sauront être atteints sans que des ressources suffisantes y soient consacrées et qu’un effort commun soit consenti de la part de la Confédération et des cantons », constate Mathias Reynard, conseiller national (VS).

Le PS Suisse salue les succès déjà réalisés en matière d’harmonisation dans l'éducation. Ces derniers sont dans l'intérêt des élèves et de leurs parents et contribuent à une meilleure égalité des chances. Surmonter les "cantonalismes" répond à une demande de l'électorat suisse, qui a accepté en 2006, avec plus de 85% de votes en sa faveur, l’article sur la formation. La CDIP ne peut simplement formuler l'espoir que le processus d’harmonisation, qui va se poursuivre au cours des mois et années à venir, aboutisse de lui-même et sans mesures concrètes.

Afin d'atteindre les objectifs fixés par l'harmonisation, le chantier ouvert sur le sujet doit reprendre sans délai. Cela suppose d’y consacrer les ressources financières et humaines nécessaires et relève du devoir des cantons. Economiser sur le dos de la formation revient à mettre en danger l’école, l'une des institutions centrales de notre pays. De plus, l’expérience acquise au travers des différents débats autour de l'apprentissage d'une seconde langue nationale démontre que la Confédération est amenée à jouer un rôle important en la matière. Compte tenu des diverses décisions en suspens dans certains cantons, la Confédération doit user de ses compétences afin que l'objectif d'harmonisation soit transcrit dans les faits.

01. juil 2015