Le PS veut une politique économique et migratoire qui conduise à une amélioration de la qualité de vie pour tout un chacun. Pour Christian Levrat, président du PS Suisse, « l’initiative contre l’immigration de masse doit être appliquée au travers de réformes intérieures et non de contingents ». C’est pourquoi le PS exige depuis longtemps des réformes dans les domaines de la formation, du marché du travail, de la fiscalité, de la conciliation entre vies familiale et professionnelle ou encore dans l’agriculture et le tourisme. Ces réformes doivent permettre un renforcement de l’économie nationale, tout en limitant notre dépendance au marché du travail extérieur.

Après que le Conseil fédéral a enfin présenté une base de discussions pour l’application de l’initiative contre l’immigration de masse, le PS a présenté aujourd’hui sa proposition de concept de mise en œuvre à la presse. Grâce à ces propositions, le PS veut entrer dans un débat large sur les différents scenarii possibles de mise en œuvre, sans contingents discriminatoires ou l’emploi abusif de forces de travail. Ces propositions seront discutées en octobre par les délégué-e-s et détermineront ainsi le fil rouge de la procédure de consultation.

Le PS est persuadé qu’une majorité de la population est intéressée maintenir des relations stables avec l’UE, notre principal partenaire. L’application ne l’initiative ne doit donc pas mettre en péril les actuels accords bilatéraux.

Le PS accepte le vote populaire du 9 février, mais exige cependant des réformes intérieures visant à diminuer la dépendance de l’économie helvétique aux forces de travail provenant de l’étranger et donc de limiter son attrait. Pour la conseillère nationale (BL) Susanne Leutenegger Oberholzer, « les réformes doivent rendre la Suisse plus productive et la conduire vers une croissance et une immigration durables ». Les domaines suivants sont prioritaires :

Offensive de formation : La Suisse doit investir plus de moyens dans la formation des spécialistes, en particulier dans les domaines de la santé, de l’informatique et de la technique.
Intégrer les femmes et les personnes âgées dans le marché du travail : Plus élevé sera le taux de travailleurs indigènes, plus bas sera la demande en forces de travail provenant de l‘étranger.
Renforcer les salaires et les forces de travail : Des salaires minimaux garantissant les besoins de base, conduisent à plus de rationalité et mettent à mal la pression sur les salaires. Dans tous les cas, intervenir dans ce domaine limitera l’immigration.
Suppression des privilèges fiscaux : La politique d’implantation est conduite par de mauvais attraits. Les rabais pour entreprises ou les forfaits fiscaux pour riches étrangers doivent être abolis.
Fonds d’intégration : Il y a trop peu de moyens disponibles pour l’intégration des travailleurs immigrés et leurs proches. L’économie doit également apporter sa contribution à la société par la contribution à un fonds pour l’intégration.

Si ces réformes sont appliquées, la qualité de vie en Suisse sera améliorée et les besoins en main d’œuvre en provenance de l’étranger seront ainsi diminués. Dans le même temps, les propositions du PS sont conformes à l’accord sur la libre circulation des personnes et évite toute discrimination en fonction de la nationalité, de l’âge ou du sexe. Pour Barbara Gysi, vice-présidente du PS Suisse, « une réintroduction du statut de saisonnier ou une limitation du regroupement familial, comme demandé par la droite, sont proprement inacceptables pour le PS ». Les réformes politiques intérieures sont la bonne réponse et non les contingents aux inquiétudes légitimes de la population.  

Lien vers le matériel de la conférence de presse

30. juin 2014