Les anciens enfants placés et les victimes des mesures de placement abusif ont été gravement lésés par les autorités, l’administration, et les institutions dans leur ensemble. Tout au long de leur vie, ces personnes continuent à souffrir de la stigmatisation qu’ils ont subie, et reçoivent ainsi une compensation matérielle méritée sous la forme d’une contribution de solidarité. Selon la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E), cette dernière ne doit cependant pas impacter le droit aux prestations complémentaires (PC). Le PS se félicite sincèrement de cette position prise par la CSSS-E.

« Il ne faut pas que les anciens enfants placés et les victimes de placement abusif perdent leur droit aux prestations complémentaires, ou que le montant de leur retraite anticipée soit réduit en raison de l’indemnité qu’ils et elles reçoivent », a déclaré Didier Berberat, conseiller aux États (NE) et membre de la CSSS-E. Le PS demande donc aux deux Chambres fédérales d'approuver l'initiative parlementaire de la commission sur la question.

Les tristes événements de ce chapitre sombre de l'histoire suisse ne concernent pas seulement les personnes touchées, leurs proches et leurs descendant-e-s, mais également nous toutes et tous. « La contribution de solidarité en faveur des anciens enfants placés et des victimes de placement abusif joue un rôle crucial dans la réhabilitation de ces personnes », ajoute encore l’élu neuchâtelois. « Cette réparation matérielle tend à leur rendre justice, bien que justice ne puisse jamais totalement leur être faite. Il est d'autant plus important que cette contribution soit versée sans condition et sans impact aucun sur d’autres prestations versées par l’État. »     

29. oct 2019